Ces familles de célébrités qui se sont déchirées à propos d’un héritage
Ce début d’année 2024 est marqué par l’affaire Delon, qui oppose d’un côté Anthony et Alain-Fabien, les fils d’Alain Delon, et sa fille Anouchka de l’autre. Le mauvais état de santé du célèbre acteur semble réveiller de vieux conflits familiaux.
Mais au-delà de sa dimension affective, cette polémique très médiatisée n’a-t-elle pas aussi pour enjeu l’héritage de l’acteur âgé de 88 ans, dont la fortune est estimée à 300 millions d’euros ?
Interrogé sur ‘BFMTV’, Anthony Delon a évoqué la succession et le fait que sa sœur bénéficie d’une part plus élevée : « C'est acté, c'est réglé, ça a été la décision de mon père. Donc, pour être tout à fait clair et transparent, ma sœur a 50% de toute la fortune de mon père. Mon frère et moi, sommes à ce qu'on appelle la part de réserve, c'est-à-dire 25% chacun. »
Dans une interview accordée à ‘Gala’ en 2019, Alain Delon avait déclaré qu’il ne souhaitait pas que ses « enfants se déchirent comme les Hallyday », ajoutant vouloir régler la question avant son décès.
Cette allusion à la difficile succession de la rockstar française rappelle à quel point les querelles d’héritage peuvent déchirer les riches familles de célébrités. Retrouvez les cas les plus célèbres en images !
Le testament de Johnny Hallyday n’a été révélé qu’après son décès en 2017. Il prévoyait de réserver l’intégralité de sa fortune à sa femme Laeticia et à leurs deux filles adoptives, déshéritant ainsi ses deux premiers enfants, David Hallyday et Laura Smet.
Les deux aînés ont attaqué cette décision en justice, en dénonçant l’emprise supposée de Laeticia sur leur père. À l’issue d’une longue bataille judiciaire, un accord a finalement été trouvé en 2020.
La veuve a pu conserver le patrimoine immobilier, l’exploitation du patrimoine artistique et le droit à l’image de Johnny. En contrepartie, elle s’est engagée à régler la dette fiscale de plus de 30 millions d’euros du musicien.
En 1973, le peintre espagnol Pablo Picasso meurt sans avoir signé de testament, laissant derrière lui un pactole colossal, composé entre autres de propriétés, d’œuvres du maître et de droits patrimoniaux. La presse évoque alors « l’héritage du siècle ».
De quoi aiguiser les appétits des enfants et des anciennes épouses et maîtresses d’un homme à l’entourage prolifique. Le feuilleton durera plusieurs décennies, avec un total de six parties différentes qui se disputent le pactole.
Paulo, le fils qu'il avait eu avec la danseuse russe Olga Khokhlova, et Jacqueline Roque, sa dernière épouse, furent les deux héritiers légaux auxquels les œuvres de l’artiste sont revenues. Mais trois autres enfants naturels ont été de la partie, tout comme les propres enfants de Paulo, décédé peu après son père…
En 2001, le chanteur Charles Trenet décède et lègue sa fortune à son secrétaire particulier et chauffeur, Georges El Assidi, à son service depuis plus de vingt ans. La succession comprend notamment des droits d’auteur.
N’étant pas membre de la famille du musicien, El Assidi (sur la photo) doit s’acquitter de 60 % de droits de succession à l’État français. Il confie la gestion des biens et des droits à une société basée au Danemark, mais, ne touchant pas un euro, il finit par porter plainte pour escroquerie.
En 2008, la demi-sœur et le neveu du « Fou chantant » contestent la succession, tandis que Michel Paradis, un Canadien qui se présente comme le fils caché de Trenet, fait surface. Mais les trois sont déboutés par la justice qui confirme l’ancien employé comme légataire universel.
Héritière du groupe L’Oréal et femme la plus riche de France, Liliane Bettencourt avait offert des dons et des cadeaux pour un total de près d’un milliard d’euros au photographe mondain François-Marie Banier. Ce qui avait fortement déplu à sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers.
Cette dernière avait attaqué Banier en justice pour abus de faiblesse, mais Liliane, dont les facultés étaient altérées, avait envisagé de priver sa fille d’une part d’héritage. Le photographe a finalement été condamné, et Françoise a hérité de l’une des plus grandes fortunes mondiales.
Décédée en 1993, l’actrice britannique Audrey Hepburn avait prévu de répartir son héritage considérable à parts égales entre ses deux fils, les demi-frères Sean et Luca. Mais les détails n’ayant pas été précisés, le premier a contesté la division des biens devant la justice.
À l’issue d’une longue bataille devant les tribunaux, les deux hommes ont finalement trouvé un arrangement, à savoir tout vendre aux enchères et récupérer chacun la moitié de la recette.
L’acteur américain Robin Williams a mis fin à ses jours en 2014, ce qui a déclenché un conflit classique autour de l’héritage entre sa dernière épouse d’un côté, et ses enfants issus d’unions précédentes, Zachary, Zelda et Cody, de l’autre.
Il était prévu que la fortune revienne aux enfants et que Susan Schneider, la veuve (sur la photo), reste dans la maison de l’acteur et perçoive une rente. Le contentieux a eu pour enjeu des objets de valeur, comme des montres, ayant appartenu à Robin Williams.
Star absolue de la pop décédée en 2009, Michael Jackson avait à son actif des droits colossaux sur son œuvre, mais aussi des centaines de millions de dollars de dettes à son passif.
Le testament de l’idole prévoyait la répartition suivante : 40 % à diviser entre ses enfants, 40 % à sa mère Katherine et 20 % à des œuvres caritatives. Mais d’autres membres de sa famille ont tenté en vain de contester la validité de ses dernières volontés.
Père de 14 enfants issus de multiples conquêtes féminines, Marlon Brando a laissé un patrimoine estimé à plus de 20 millions de dollars à sa mort en 2004, dont un atoll en Polynésie. Mais la répartition s’annonçait difficile.
De nombreux prétendus héritiers se sont manifestés, tandis que l’acteur a exclu plusieurs de ses enfants de la jouissance de l’héritage : la conséquence de conflits avec d’anciennes compagnes et d’incertitudes autour de la paternité de certains de ses enfants.