Ces reines qui ont marqué l’histoire de France

Seuls les hommes pouvaient régner
Des périodes de régence ou d’absence du roi
Des monarques d’exception
Les reines mérovingiennes
Des guerres intestines
Berthe au Grand Pied
Aliénor d’Aquitaine
Reine de France et d’Angleterre
Blanche de Castille
Isabeau de Bavière
Louise de Savoie
Catherine de Médicis
La reine Margot
Marie de Médicis
Anne d’Autriche
Marie-Antoinette
Les impératrices de France
Des reines et des favorites
Seuls les hommes pouvaient régner

L’histoire de France a été marquée par ses grands rois. En effet, contrairement à la pratique d’autres États européens, seuls les hommes pouvaient régner lorsque le pays était une monarchie.

Des périodes de régence ou d’absence du roi

Et pourtant, des reines, mères, épouses ou régentes se sont succédé au fil des siècles, profitant de longues périodes d’absences du roi, et surtout de régences (en cas de minorité du futur roi après le décès du précédent souverain).

Des monarques d’exception

Malgré l’inégalité juridique, l’histoire de France a donc aussi été écrite par ses reines. (Re)découvrons ensemble les femmes monarques françaises d’exception, de l’époque mérovingienne au XIXe siècle.

Les reines mérovingiennes

Au VIe siècle, après la mort de Clovis, le royaume est divisé en plusieurs territoires. Maîtresse de Chilpéric Iᵉʳ, roi de Neustrie, Frédégonde fait étrangler Galswinthe, la femme de ce dernier.

Des guerres intestines

Brunehaut, la sœur de Galswinthe et femme de Sigebert Iᵉʳ, roi d’Austrasie, lance son époux dans une guerre fratricide pour se venger de Frédégonde, laquelle exerce ce qui ne s’appelle pas encore une régence. Sous l’impulsion de ces femmes, le royaume connaît une période de guerres intestines.

Berthe au Grand Pied

Le VIIIe siècle a connu le règne de Bertrade de Laon (720-783), dite Berthe au Grand Pied, car elle serait née avec un pied bot. Épouse de Pépin le Bref, le fondateur de la dynastie des Carolingiens, cette diplomate de talent fut la mère de Charlemagne.

Aliénor d’Aquitaine

Duchesse d’Aquitaine et comtesse de Poitiers, Aliénor d’Aquitaine vécut au XIIe siècle. Après une rupture violente avec son époux, le roi de France Louis VII, elle épousa le roi Henri II d’Angleterre. Reine puissante, elle passa néanmoins plusieurs années en captivité à l’issue d’un conflit entre ses fils et son mari.

Reine de France et d’Angleterre

Aliénor est donc la seule femme à avoir été à la fois reine de France et d’Angleterre. Son remariage a contribué à former un conflit entre les deux pays sur le contrôle de l’ouest de la France, qui a culminé plus tard avec la Guerre de Cent Ans.

Blanche de Castille

Blanche de Castille a assuré l’une des premières régences de l’histoire de France, à la mort de Louis VIII en 1226. La mère de Louis IX (aussi dénommé Saint Louis) récupère le Languedoc du comte de Toulouse et mate le soulèvement de barons soutenus par le roi d’Angleterre. Elle redevint régente lors du départ de son fils en croisade.

Isabeau de Bavière

À la fin du XIVe siècle, en pleine Guerre de Cent Ans, le roi Charles VI manifeste des signes de démence, laissant le pouvoir royal vacant. Son épouse Isabeau de Bavière prend alors le parti des Bourguignons, favorables aux Anglais, et désavoue son propre fils, Charles VII.

Louise de Savoie

Mère de François Iᵉʳ, Louise de Savoie (1476-1531) a tout fait pour que son fils puisse accéder au trône de France et s’y maintenir. Elle exerça une régence à deux reprises lors des campagnes d’Italie du monarque.

Catherine de Médicis

Née à Florence en 1519, Catherine de Médicis exerça la régence à la mort de son époux, Henri II, en 1559, et après celle de son fils François II, de 1560 à 1563. Mère de trois rois de France, la « régente noire » a gouverné dans la période trouble des guerres de religion.

La reine Margot

Fille de Catherine de Médicis et rendue célèbre par Alexandre Dumas, Marguerite de Valois fut mariée à Henri de Navarre, le futur Henri IV, afin de réconcilier catholiques et protestants. Soutien de la Ligue catholique, femme de lettres, répudiée par son mari, la « reine Margot » eut tout d’un personnage de roman.

Marie de Médicis

Cousine de Catherine, Marie de Médicis fut la deuxième épouse d’Henri IV, assassiné en 1610. Celle qui participait déjà au conseil du roi exerça une longue régence durant la minorité de son fils. Une fois Louis XIII monté sur le trône, son envie de conserver le pouvoir provoqua une rivalité avec son fils et la poussa vers l’exil.

Anne d’Autriche

Femme de Louis XIII, Anne d’Autriche fut régente à la mort de ce dernier, en 1643, avant que Louis XIV n’exerce pleinement le pouvoir. Formant un duo redoutable avec son conseiller italien Mazarin, elle vint à bout de la Fronde des nobles, en pleine guerre contre son Espagne natale.

Marie-Antoinette

L’épouse de Louis XVI, Marie-Antoinette d’Autriche, a laissé un souvenir indélébile. D’abord critiquée pour sa frivolité, elle fut capturée avec le roi lors de la fuite à Varennes, emprisonnée et finalement guillotinée en 1793. Son histoire à la fois clinquante et tragique continue d’inspirer de nos jours.

Photo : Bande-annonce de la série Canal + "Marie-Antoinette" (2022)

Les impératrices de France

Après la chute et la brève restauration de la monarchie, le XIXe siècle a surtout été marqué par les impératrices : Marie-Louise d’Autriche, l’épouse de Napoléon Iᵉʳ, et Eugénie, celle de Napoléon III.

Des reines et des favorites

L’histoire de France a donc été marquée par ses souveraines. Mais n’oublions pas les favorites des rois, influentes malgré l’absence de mariage, comme Diane de Poitiers (sur l'image) à l’époque d’Henri II, ou Madame de Maintenon du temps de Louis XIV.