De Gaulle comme vous ne l’avez jamais vu ! Tous les faits insolites ou méconnus sur le Général
Organisateur de la résistance française face à l’Allemagne nazie puis président de la République dans les années 1960, le général de Gaulle est sans aucun doute le personnage historique français le plus marquant du XXe siècle.
Derrière sa remarquable carrière militaire et politique, la vie de Charles de Gaulle recèle aussi des aspects moins connus. Découvrez en images le Général comme vous ne l’avez encore jamais vu !
Si de Gaulle est né à Lille, en 1890, sa famille est originaire de Champagne. Son nom pourrait être une déformation du patronyme néerlandais « De Walle ».
Dès l’âge de 20 ans, le jeune officier mesurait 1 mètre 96 : une taille très élevée pour l’époque, qui lui a valu des surnoms peu flatteurs de la part de ses camarades de promotion de Saint-Cyr, comme « le dindon » ou « la grande asperge ».
Dans sa jeunesse, Charles de Gaulle a fait paraître plusieurs œuvres de fiction sous pseudonyme, racontant souvent les amours entre un militaire français et une jeune femme issue des contrées lointaines où le héros est en poste…
Fait prisonnier près de Verdun en 1916, le militaire est passé par plusieurs camps en Allemagne où il a côtoyé, entre autres, l’aviateur Roland Garros. Détenu insubordonné, Charles de Gaulle tente de s’évader à plusieurs reprises. Sans succès.
L’affrontement entre le collaborateur Pétain et le libérateur de Gaulle durant la Guerre de 1940 est bien connu. Mais les relations que les deux hommes ont entretenues auparavant le sont moins.
À sa sortie de Saint-Cyr, en 1912, le sous-lieutenant de Gaulle est immédiatement placé sous les ordres du colonel Pétain. Dans l’entre-deux-guerres, le futur auteur de l’appel du 18 juin a été le protégé de celui que l’opinion considère alors comme le héros de Verdun.
Avec son épouse Yvonne (sur la photo), de Gaulle a eu trois enfants : Philippe (1921-2024), Élisabeth (1924-2013) et Anne (1928-1948), née trisomique et pour laquelle le Général avait une affection toute particulière.
En juin 1940, il quitte le front pour entrer au gouvernement comme sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale. Quelques jours plus tard, la nomination à la présidence du Conseil de Philippe Pétain, qui a accepté l’armistice, précipite son départ pour Londres.
Immédiatement après l’appel du 18 juin, le ministre de la Guerre lui ordonne de revenir d’Angleterre et annule sa nomination au grade de général. Un décret présidentiel le met ensuite à la retraite d’office et le traduit devant le Conseil de guerre, qui le condamne par contumace et le déchoit de sa nationalité française.
De Gaulle avait une passion pour la croix à deux branches de Lorraine, devenue le symbole de l’Armée française libre et dans laquelle il voyait un signe opposé à la croix gammée nazie.
Bien que travaillant avec les Alliés contre les forces de l’Axe, le chef de la France libre a eu des relations complexes avec le Royaume-Uni de Churchill, avec lequel il était souvent en désaccord.
Ses relations avec les États-Unis n’ont pas été plus simples jusqu’en 1945. Washington l’a exclu à plusieurs reprises des opérations et a refusé sa présence à la conférence de Yalta entre les puissances victorieuses de la guerre.
Après avoir dirigé le Gouvernement provisoire à la Libération et connu des succès électoraux avec son parti, le RPF, de Gaulle a ensuite été écarté du pouvoir. Dans les années 1950, il connaît une « traversée du désert », retiré dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises où il rédige ses « Mémoires de guerre ».
Charles de Gaulle a survécu à plusieurs tentatives d’attentats au cours de sa carrière. La plus célèbre est celle du Petit-Clamart, orchestrée en 1962 par l’OAS, un groupe favorable à l’Algérie française qui s’estimait trahi par sa politique de décolonisation.
S’il accorde l’indépendance aux colonies françaises d’Afrique subsaharienne, de Gaulle est aussi l’instigateur de la « Françafrique ». S’appuyant sur Jacques Foccart et sur les services secrets, la France conserve un contrôle certain sur ce qu’elle considère comme son « pré carré ».
En mai 1968, alors que la contestation ouvrière et étudiante fait rage, de Gaulle disparaît sans explication pendant quelques jours. Passé par Baden-Baden, en Allemagne, où il rencontre le général Massu, il refait surface pour annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale.
De Gaulle descendait des MacCartan, des seigneurs irlandais révoltés contre les Anglais. Sa famille entretenait la légende selon laquelle Rudricus le Grand, un roi d’Irlande ayant régné avant l’ère chrétienne, serait l’un de leurs ancêtres. Après avoir quitté le pouvoir, en 1969, le général de Gaulle s’est d’ailleurs rendu immédiatement en Irlande.
En 1970, l’année de son décès, celui qui a quitté l’Élysée voyage en Espagne et rend une visite de courtoisie à Francisco Franco. Les termes élogieux qu’il emploie à l’égard du leader espagnol lui ont valu certaines critiques.
En 2020, le film « De Gaulle » est sorti avec Lambert Wilson dans le rôle-titre. Cette réalisation s’est concentrée sur la débâcle de 1940 et la rébellion de l’officier contre la résignation du gouvernement, qui culmina avec l’appel du 18 juin.
En 2005, lors d’une émission diffusée sur France 2, l’ancien chef d’État a été désigné « plus grand Français de tous les temps » par le public, devançant d’éminents personnages comme Victor Hugo, Marie Curie ou l’abbé Pierre.