Festival de Cannes : la liste complète des films qui ont reçu la Palme d'or
Le jury du Festival de Cannes présidé par Greta Gerwig a choisi d'attribuer la Palme d'or à "Anora" du réalisateur américain Sean Baker, l'histoire d'une travailleuse du s e x e qui épouse le fils d'un oligarque russe.
En 2023, le prix avait été remporté par Justine Triet pour "Anatomie d'une chute". Quatre ans après la nomination de "Sibyl", la réalisatrice française a été cette fois primée pour son drame qui a pour trame une mort suspecte et la vie d’une famille en montagne. Elle a été la troisième femme palmée à Cannes, après Jane Campion en 1993 et Julia Ducournau en 2021.
En 2022, le réalisateur suédois Ruben Östlund est entré dans le club très sélect des réalisateurs qui ont reçu deux Palmes d'or à Cannes. Le jury présidé par Vincent Lindon a récompensé "Sans filtre", une satire mordante et baroque de l'univers de la mode, du showbiz et des réseaux sociaux.
L'année précédente, le jury présidé par Spike Lee avait primé "Titane" de Julia Ducournau, avec Agathe Rousselle et Vincent Lindon. La réalisatrice a été la deuxième femme après Jane Campion à remporter la Palme d'or, et la toute première à la remporter seule.
L'édition 2020 du Festival a été annulée à cause de la pandémie de Covid-19.
Le cinéma sud-coréen a été mis à l'honneur en 2019, avec le couronnement de "Parasite" de Bong Joon-ho. Ce drame qui dépeint une lutte des classes entre deux familles coréennes a été remarqué pour sa mise en scène enlevée, son humour noir et ses scènes volontiers crues.
L'année précédente, deux réalisations avaient été palmées conjointement : "Une affaire de famille", un drame du Japonais Hirokazu Kore-eda, et "Le Livre d'image", un film en six parties qui fut le tout dernier du réalisateur emblématique de la Nouvelle Vague, Jean-Luc Godard.
En 2017, Ruben Östlund a remporté sa première Palme d'or avec le très osé "The Square", une satire grinçante des milieux de l'art contemporain.
La deuxième Palme d'or remportée par le réalisateur britannique Ken Loach, célèbre pour ses films engagés : "Moi, Daniel Blake" raconte plus spécifiquement la descente aux enfers d'un menuisier victime d'un accident cardiaque et confronté, dans ses démarches pour obtenir l'aide sociale, aux tracasseries et aux humiliations d'une bureaucratie tatillonne.
L'année de la crise des migrants en Europe fut aussi celle de la Palme d'or de "Dheepan" de Jacques Audiard, l'histoire de Tamouls arrivés à Paris afin d'y obtenir l'asile politique.
En 2014, le jury du Festival de Cannes a attribué la distinction suprême à "Winter Sleep", un drame familial du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan.
"La Vie d'Adèle" a été célébré au Festival de Cannes 2013, son réalisateur (Abdellatif Kechiche) et ses deux actrices principales (Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos) remportant conjointement la Palme d'or. Ce long film met à l'écran les hauts et les bas d'une histoire d'amour entre deux jeunes filles dans le nord de la France.
Une deuxième Palme d'or pour le cinéaste autrichien Michael Haneke, trois ans après "Le Ruban blanc". "Amour" raconte la vie d'un couple d'octogénaires interprété par Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva.
"The Tree of Life" de Terrence Malick devait être présenté au Festival de Cannes 2010, mais des retards de montage ont empêché de boucler le film à temps. Ce n'était que partie remise puisque cette épopée sur l'origine du monde et la naissance de l'humanité a reçu la Palme d'or en 2011.
Un choix original de la part du jury présidé par Tim Burton : malgré un potentiel commercial modeste, "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures", du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, a été distingué en 2010. Cette fable onirique entremêle différents niveaux de réalité et plusieurs époques pour plonger le spectateur dans une atmosphère d'une esthétique à couper le souffle.
L'année précédente, Michael Haneke recevait sa première Palme d'or pour "Le Ruban blanc", l'histoire en noir et blanc d'un village du nord de l'Allemagne peu de temps avant le début de la Première Guerre mondiale.
En 2008, la Palme d'or a été décernée à "Entre les murs" de Laurent Cantet, qui met en scène le quotidien d'un enseignant dans une école difficile de Paris. Il s'agit de la première Palme 100% française depuis "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat en 1987.
Récompensé à Cannes en 2007, "4 mois, 3 semaines et 2 jours" du réalisateur roumain Cristian Mungiu raconte la tentative d'une étudiante pour se faire avorter dans les derniers jours de la dictature de Ceaucescu, marqués par des conditions de vie particulièrement difficiles.
Première Palme d’or remportée par Ken Loach, « Le Vent se lève » se déroule lors de la guerre d’indépendance et de la guerre civile qui ont sévi en Irlande au lendemain de la Première Guerre mondiale.
« L’Enfant » est la deuxième Palme d’or des frères Dardenne, le célèbre duo de frères réalisateurs belges. Un film sur la misère sociale avec la banlieue de Liège pour toile de fond et Jérémie Rénier en tête d’affiche.
L’une des Palmes d’or les plus politiques de l’histoire du Festival : alors que les États-Unis se sont engagés dans la très controversée guerre d’Irak l’année précédente et que le président George W. Bush est candidat à sa réélection, le jury de Cannes a décerné la Palme d’or à « Fahrenheit 9/11 » de Michael Moore, un réquisitoire contre la politique menée par l’administration républicaine. Il s’agit du deuxième documentaire palmé, près d'un demi-siècle après « Le Monde du silence » en 1956.
En 2003, c’est « Elephant » de Gus Van Sant qui a remporté la Palme d’or. S’inspirant de la tuerie qui avait eu lieu en 1999 au lycée de Columbine, aux États-Unis, le film met en scène la préparation et l’exécution d’une fusillade dans leur établissement par deux adolescents.
L’année précédente, la récompense avait été attribuée au « Pianiste » de Roman Polanski. Inspiré d’une histoire vraie, ce long-métrage raconte la survie d’un pianiste juif dans l’horreur du ghetto de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2001, c'est un drame familial, "La Chambre du fils" de Nanni Moretti, qui a reçu la Palme d'or. Le réalisateur italien joue lui-même le personnage principal du père dans une famille déchirée par la perte de l'un des siens.
Des années avant d'être persona non grata au Festival de Cannes pour avoir tenu des propos douteux sur l'Allemagne nazie, Lars von Trier a été primé pour "Dancer in the Dark" en 2000, une odyssée américaine avec Björk et Catherine Deneuve.
Les frères Dardenne ont remporté leur première Palme d'or en 1999 avec "Rosetta", qui met en scène le combat d'une très jeune femme pour retrouver un emploi tout en s'occupant de sa mère alcoolique.
La Palme d'or 1998 a été attribuée à Theo Angelopoulos pour "L'Éternité et Un Jour". Le jury présidé par Martin Scorsese a salué un road-movie poétique qui met en scène un écrivain au soir de sa vie et un enfant albanais laveur de vitres.
Deux films se sont partagés la précieuse palme en 1997 : "Le Goût de la cerise" d'Abbas Kiarostami, l'histoire d'un homme suicidaire dans les rues de Téhéran, et "L'Anguille" de Shohei Imamura, un drame japonais qui débute avec l'assassinat par son mari d'une femme adultère.
En 1996, c'est "Secrets et Mensonges" du réalisateur britannique Mike Leigh qui a triomphé sur la Croisette. Brenda Blethyn a également remporté le Prix d'interprétation féminine pour le rôle de la mère, Cynthia, dans ce drame familial qui a pour décor les quartiers populaires de Londres.
Alors que la guerre fratricide de Yougoslavie allait prendre fin, la Palme d'or 1995 a été décernée à "Underground" d'Emir Kusturica, une fresque sur un demi-siècle d’histoire yougoslave et sur le conflit qui a déchiré le pays. Si ce prix a permis au réalisateur de remporter sa deuxième palme, le film a aussi suscité la polémique en raison d'un parti pris jugé pro-serbe par certains intellectuels.
En 1994, c'est une petite bombe cinématographique qui a été célébrée dans le microcosme de la Croisette : avec son scénario enlevé aux multiples allers-retours dans le temps, "Pulp Fiction", le film-événement de Quentin Tarantino, est un hommage aux productions de série B qui avaient bercé l'adolescence du jeune réalisateur. Le tout avec un casting sensationnel : John Travolta, Samuel Jackson, Uma Thurman, Tim Roth, Bruce Willis, entre autres...
Un an auparavant, deux réalisations ont été à l'honneur : "Adieu ma concubine" de Chen Kaige, une fresque historique sur la Chine au XXe siècle, et "La Leçon de piano" de Jane Campion, un film sur la colonisation anglaise en Nouvelle-Zélande, qui fut la première (et longtemps la seule) Palme d'or attribuée à une réalisatrice.
Le scénario des "Meilleures Intentions", un film historique sur la Suède du début du XXe siècle, était à l'origine une idée d'Ingmar Bergman qui souhaitait évoquer ses propres parents à l'écran. Mais le Suédois en confia la réalisation à Bille August, qui en a fait un très long film (ou une mini-série, au choix) et qui a été couronné d'une seconde Palme d'or à cette occasion.
"Barton Fink" des frères Coen, l'histoire d'un scénariste en mal d'inspiration dans le Hollywood des années 1940, a été sacré en 1991. Malgré une concurrence solide ("Europa" de Lars von Trier, "Van Gogh" de Maurice Pialat), "Barton Fink" a obtenu une moisson de prix qui en ont fait le plus récompensé de l'histoire du festival : Palme d'or "à l'unanimité", Prix de la mise en scène et Prix d'interprétation masculine pour John Turturro. Par ailleurs, la présidence tyrannique du jury exercée par Roman Polanski a été décriée. À la suite de cette édition, les organisateurs limiteront le cumul de distinctions possibles pour un seul film.
Un grand nom du cinéma américain et mondial, David Lynch, a été récompensé en 1990. "Sailor et Lula" met en scène l'épopée de deux amants en cavale pour échapper à la mère de la jeune femme, qui vont découvrir progressivement un univers et des personnages étranges...
Une Palme d'or inattendue pour un film à tout petit budget, écrit et réalisé très rapidement par un cinéaste de 26 ans alors inconnu, Steven Soderbergh. Mais la qualité de ce huis-clos amoureux a convaincu le jury de Cannes en 1989, ainsi que celui des Oscars (meilleur scénario original) et des Césars (meilleur film étranger) l'année suivante.
Adapté du roman du même nom, "Pelle le Conquérant" relate le destin des immigrés suédois au Danemark au XIXe siècle, à travers l'histoire d'un père âgé et de son fils. Une première Palme d'or pour le réalisateur danois Bille August en 1988.
Alors que "Les Ailes du désir" de Wim Wenders était donné favori en 1987, le jury présidé par Yves Montand a choisi de récompenser "Sous le soleil de Satan", l'adaptation du classique de Georges Bernanos réalisée par Maurice Pialat. Sifflé par les journalistes à l'annonce de la récompense, Pialat a levé le poing et répondu : "Je ne vais pas faillir à ma réputation : je suis surtout content ce soir pour tous les cris et les sifflets que vous m'adressez. Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus." Un moment resté culte dans l'histoire du Festival.
En 1986, "Mission" du réalisateur britannique Roland Joffé a décroché la Palme d'or. Ce film historique dépeint plus d'un siècle de la vie des Jésuites en Amérique du Sud.
"Papa est en voyage d'affaires", le second long-métrage d'un Emir Kusturica encore jeune et assez peu connu, a séduit le jury du Festival en 1985. Sur fond de rivalité amoureuse, un homme est dénoncé et envoyé en camp de travail dans la Yougoslavie communiste - un départ présenté à son fils comme un long voyage d'affaires. Une Palme d'or surprise pour le cinéaste yougoslave qui n'a même pas pu se rendre à la cérémonie.
À sa sortie en 1984, le film "Paris, Texas" a reçu un excellent accueil de la part du public et de la critique. Après sa première au Festival de Cannes, cette œuvre de l'Allemand Wim Wenders fait l'unanimité chez le jury, qui lui décerne la Palme d'or.
Le Japon était à l'honneur au Festival de Cannes de 1983. Le cinéaste japonais Shōhei Imamura a reçu la Palme d'or pour son film "La Ballade de Narayama" dans lequel il nous immisce dans la coutume ubasute, une pratique japonaise à la base de nombreuses légendes.
"Yol, la permission", de Yılmaz Güney et de Şerif Gören, a triomphé au Festival de Cannes 1982 et est devenu le premier film turc à recevoir une Palme d'or. Un second film s'est distingué cette année-là : le thriller américain "Missing", de Costa-Gavras, a également reçu le premier prix.
La Palme d'or du Festival de Cannes 1981 a été attribuée au film polonais "L'Homme de fer" de Andrzej Wajda. Une distinction qui lui a été remise par la légende du cinéma Sean Connery, comme on peut le voir sur la photo.
Deux long-métrages ont remporté la Palme d'or en 1980 : "Que le spectacle commence", un film largement autobiographique de Bob Fosse, et "Kagemusha, l'ombre du guerrier" de Akira Kurosawa, premier film japonais à obtenir la récompense suprême à Cannes.
Lors du Festival de Cannes 1979, le jury n'a pas pu départager le classique américain "Apocalypse Now" et le drame allemand "Le Tambour". Leurs réalisateurs, Francis Ford Coppola et Volker Schlöndorff, ont donc tous les deux reçu une Palme d'or pour leurs œuvres. On les voit sur cette photo aux côtés de Catherine Deneuve.
Pour le tournage de son film, Ermanno Olmi n'a pas fait appel à des acteurs professionnels, mais à des paysans de la région de Bergame (Italie) qui ont joué dans leur propre dialecte. Le film a ensuite été sous-titré. Un choix de casting osé et audacieux qui a grandement plu au jury du Festival de Cannes. La Palme d'or a été décernée à l'unanimité à "L'Arbre aux sabots" en 1978.
Image : Affiche du film "L'Arbre aux sabots" (1978)
Avec "Padre Padrone", les frères Taviani nous font voyager dans la Sardaigne des années 1940, et nous relatent les relations complexes entre un père et son fils. Ce film dramatique a été vivement salué par la critique, et a reçu la Palme d'or du Festival de Cannes en 1977.
En 1976, le jury du Festival de Cannes a récompensé Martin Scorsese pour son chef-d'œuvre "Taxi Driver". Ce film, devenu cultissime, met en scène Robert de Niro, Cybill Shepherd, Harvey Keitel et Jodie Foster, qui avait seulement 12 ans au moment du tournage.
Dans son film "Chronique des années de braise", Mohammed Lakhdar-Hamina nous plonge dans les quinze dernières années qui ont précédé la guerre d'Algérie et plus précisément, dans le long processus qui a mené à la révolution algérienne. Salué par la critique, ce film a reçu la Palme d'or au Festival de Cannes 1975. Il est, à l'heure actuelle, le seul film algérien à avoir obtenu cette récompense.
Francis Ford Coppola obtient la Palme d'or pour son film "Conversation secrète" au Festival de Cannes 1974. Un thriller d'espionnage qui recevra bien d'autres nominations et récompenses l'année suivante. Nominé pour l'Oscar du Meilleur Film en 1975, c'est finalement "Le Parrain 2ᵉ partie", une autre œuvre signée Coppola, qui sera sacrée à Hollywood.
La Palme d'or a été décernée à deux films en 1973, arrivés ex æquo dans les votes du jury de Cannes. Il s'agit du drame britannique "La Méprise", réalisé par Alan Bridges, et du film américain de Jerry Schatzberg "L'Épouvantail", avec Gene Hackman et Al Pacino au casting.
Le jury du Festival de Cannes 1972 n'a pas su se mettre d'accord sur un seul nom, et ce sont finalement deux films italiens qui ont remporté la Palme d'or lors de cette édition : "La classe ouvrière va au paradis" de Elio Petri, et "L'Affaire Mattei", de Francesco Rosi. Sur cette photo, on peut voir l'actrice Gina Lollobrigida et le cinéaste Alfred Hitchcock remettre les prix aux réalisateurs.
En 1971, c'est le film britannique "Le Messager", réalisé par Joseph Losey, qui a été sacré à Cannes. Le film sera également largement récompensé lors des BAFTA Awards l'année suivante.
Le film "M.A.S.H" fait partie des grands classiques du cinéma. L'American Film Institute l'a d'ailleurs classé parmi son top 100 des meilleurs films américains de tous les temps. En 1970, le travail de Robert Altman est salué par la critique, et le réalisateur obtient la Palme d'or à la 23ᵉ édition du Festival de Cannes.
Le Royaume-Uni est mis à l'honneur lors du Festival de Cannes de 1969. Le réalisateur britannique Lindsay Anderson remporte le prix si convoité grâce à son film "If…", premier d'une saga de trois épisodes.
En mai 1968, l'événement cannois est interrompu au beau milieu des festivités, en raison des protestations sociales et grandes manifestations en France. Aucune Palme d'or ne sera décernée cette année-là.
Lors du Festival de Cannes de 1967, la Palme d'or du jury est attribuée à Michelangelo Antonioni pour son thriller "Blow-Up". Ce film intriguant, se déroulant à Londres dans les années 1960, est en fait une adaptation de la nouvelle "Les Fils de la Vierge", de l'écrivain argentin Julio Cortázar.
En 1966, Claude Lelouch envoûte le monde entier avec la magnifique histoire d'amour qu'il nous conte dans "Un homme et une femme". La même année, Pietro Germi conquiert le 7ᵉ art avec sa comédie à l'italienne "Ces messieurs dames". En lice pour la Palme d'or, ces films n'ont pas pu être départagés par le jury du Festival de Cannes 1966, et ont tous les deux reçu le premier prix. Ils sont aujourd'hui considérés comme des classiques du cinéma des années 1960.
La Palme d'or du Festival de Cannes 1965 est attribuée au cinéaste américain Richard Lester pour son film rafraichissant et 100 % british "Le Knack... et comment l'avoir".
En 1964, le Festival de Cannes a récompensé le film musical de Jacques Demy "Les Parapluies de Cherbourg", qui met en vedette Nino Castelnuovo et Catherine Deneuve (photo) pour son premier grand rôle. Par la suite, ce film français va connaitre un succès mondial et sera plusieurs fois adapté au théâtre, de Paris à New York.
C'est le film "Le Guépard" de Luchino Visconti qui remporte le premier prix du Festival de Cannes en 1963. Au casting de cette adaptation du roman de Lampedusa sont réunis plusieurs grands noms du cinéma de cette époque, comme l'Américain Burt Lancaster, l'Italienne Claudia Cardinale et un certain Alain Delon...
Michèle Morgan, l'une des plus grandes actrices françaises de l'époque, a remis en 1962 la Palme d'or du Festival de Cannes au réalisateur Anselmo Duarte pour son film dramatique "La Parole donnée". Il est, pour l'heure, le seul film brésilien à avoir obtenu cette récompense.
Arrivés ex æquo après les votes du jury, deux films ont remporté la Palme d'or lors du Festival de Cannes de 1961. Il s'agit du film franco-italien "Une aussi longue absence", de Henri Colpi, et de "Viridiana", un film mexicano-espagnol réalisé par Luis Buñuel.
Image : Affiche du film "Une aussi longue absence" (1961)
L'Italie est à l'honneur lors de la treizième cérémonie du Festival de Cannes. En 1960, le réalisateur Federico Fellini (photo) nous fait voyager à Rome dans "La Dolce Vita", un film découpé en plusieurs épisodes, devenu l'un des grands classiques du cinéma italien.
Le jury du Festival de Cannes 1959 récompense à l'unanimité le film musical "Orfeu Negro", de Marcel Camus. À travers ce long-métrage, le réalisateur français nous plonge au cœur des festivités du carnaval de Rio de Janeiro. Le succès du film est mondial, et il reçoit l'année suivante l'Oscar du meilleur film étranger.
Image : Affiche du film "Orfeu Negro" (1959)
"Quand passent les cigognes" est un film soviétique se déroulant à Moscou en 1941. En pleine Seconde Guerre Mondiale, il raconte l'histoire bouleversante de Veronika (Tatiana Samoïlova), attendant le retour de son fiancé Boris parti sur le front. Ce film offre aux Soviétiques un regard neuf sur la guerre, et symbolise l'assouplissement du régime de l'époque. Il reçoit la Palme d'or à Cannes en 1958.
L'année 1957 a fêté la 10ᵉ édition du Festival de Cannes. Cette année-là, la Palme d'or est décernée à "La Loi du Seigneur", de William Wyler, un film américain qui se déroule dans une famille de l'Indiana durant la Guerre de Sécession.
Image : Affiche du film "La Loi du Seigneur" (1957)
"Le Monde du Silence" remporte la Palme d'or du Festival de Cannes en 1956. Il s'agit d'un documentaire français sur les fonds marins, réalisé en collaboration par le commandant Cousteau, pionnier de la plongée au XXᵉ siècle, et par le cinéaste Louis Malle. Ce film est le deuxième de l'histoire à proposer des prises de vues sous-marines en couleurs. Il recevra l'Oscar du Meilleur documentaire l'année suivante.
En 1955, le jury du Festival de Cannes sacre le drame américain "Marty", de Delbert Mann. Un film qui raconte l'histoire de Marty (Ernest Borgnine), un boucher trentenaire de New-York ayant renoncé à l'amour. Tout se bouscule lorsqu'il croise le chemin de Clara (Betsy Blair) dans une soirée au bal. Très apprécié par la critique, le film a obtenu quatre Oscars l'année suivante : Meilleur film, Meilleur acteur, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario.
La Palme d'or, qu'on appelait "Grand Prix du Festival international du film" jusqu'en 1954, a été remportée cette année-là par le film japonais "La Porte de l'enfer", réalisé par Teinosuke Kinugasa. Le film gagnera également l'Oscar du Meilleur Film étranger.
Photo : Affiche du film "La Porte de l'Enfer" (1954)
Cocorico ! En 1953, c'est un film français qui a reçu le Grand Prix du Festival international du film. Réalisé par Henri-Georges Clouzot, "Le Salaire de la peur" réunit à l'écran Yves Montand, Charles Vanel et Peter van Eyck, trois grands noms de l'époque. Fait assez rare pour être souligné, ce film a reçu la même année l'Ours d'or au Festival de Berlin.
Sur la photo, le réalisateur Henri-Georges Clouzot aux côtés du peintre Pablo Picasso lors du Festival de Cannes 1953.
La 5ᵉ cérémonie du Festival de Cannes a récompensé deux films : "Deux sous d'espoir" de l'Italien Renato Castellani, et "Othello" de l'Américain Orson Welles, qui s'inspire de la tragédie de Shakespeare.
Image : Affiche du film "Deux sous d'espoir" (1952)
Deux films sont également arrivés exæquo chez le jury du Festival de Cannes lors de l'édition de 1951. Il s'agit du film suédois "Mademoiselle Julie", réalisé par Alf Sjöberg, et du long-métrage italien de Vittorio De Sica "Miracle à Milan", inspiré du roman de Cesare Zavattini.
Il n'y a pas eu de Festival de Cannes en 1950.
Image : Affiche du film "Mademoiselle Julie" (1951)
En 1949, le Grand Prix du Festival international du film a été décerné à Carol Reed pour son long-métrage "Le Troisième Homme". Ce film britannique est encore aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs de son genre cinématographique, le film noir.
L'édition de 1948 n'ayant pas eu lieu, passons à l'année 1947 ! Cette année-là, cinq œuvres ont été récompensées, dont le dessin-animé "Dumbo", l'un des grands classiques des studios Disney, et "Les Maudits", de René Clément, seul réalisateur français à avoir remporté deux fois l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Image : Affiche du dessin-animé "Dumbo" / Walt Disney (1947)
Lors de la première édition officielle du Festival de Cannes qui s'est tenue en 1946, 11 films ont reçu la récompense tant espérée. Parmi eux, "Brève Rencontre" de David Lean, "The Lost Weekend" de Billy Wilder, "La Symphonie pastorale" de Jean Delannoy, "Tourments" de Alf Sjöberg et Ingmar Bergman, "La Dernière Chance" de Leopold Lindtberg, ou encore, "Rome, ville ouverte" de Roberto Rossellini.
La toute première édition du Festival de Cannes devait être présidée par l'illustre Louis Lumière. Mais le jour de l'ouverture, le 1er septembre 1939, l'invasion de la Pologne par les troupes allemandes court-circuite l'événement, qui doit être annulé d'urgence. Deux jours plus tard, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne.
En 2002, soit 63 ans plus tard, une Palme d'or rétrospective est attribuée à "Pacific Express", long-métrage de Cecil B. DeMille. Le réalisateur américain n'aura jamais l'honneur de recevoir sa récompense en mains propres, puisqu'il est décédé en 1959.