Journée internationale des droits des femmes : les comptes, associations et podcasts féministes à suivre

En ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons le tour des associations et podcasts féministes inspirants et qui aident à lutter contre le patriarcat et ses injonctions.

C’est une des associations qui a eu le plus d’impact ces dernières années. “Osez le féminisme” souhaite libérer la parole des femmes en mettant le holà sur la banalisation des violences se.x.istes. L’association organise de nombreuses marches, campagnes et masterclass. Le collectif regroupe 26 antennes dans toute la France, elle regroupe 125.000 fans sur Facebook et presque 50.000 sur Instagram. “L’émancipation individuelle est freinée par des stéréotypes véhiculés par la culture, les représentations individuelles et sociétales, et les normes sociales discriminantes inculquées dès le plus jeune âge. (...) La société reste patriarcale dans sa structure et dans ses fondements. La domination masculine, en tant que système de privilèges accordés aux hommes, continue d’agir à tous les niveaux”, lit-on dans le manifeste.

L’association lutte contre les violences faites aux femmes et contre la domination masculine qui régit ces violences. Selon le collectif, ces dernières sont aujourd’hui légitimées dans la société, comme le montrent le droit et les procédures pénales. Ainsi, “Libres Terre des Femmes” s'engage auprès d’instances sociales et politiques. Des permanences sont mises en place pour accueillir les victimes de violences. De plus, chaque année au mois de mars, une “Course pour l’égalité” est organisée : un marathon, au profit de l’association.

"Pour une M.E.U.F". (Pour une Médecine Engagée, Unie et Féministe) est une association de soignant.es qui lutte contre les inégalités dans le domaine de la santé et du soin. Le groupe souhaite éradiquer les discriminations, faire émerger un enseignement en santé égalitaire et juste, ou défendre les professionnelles de santé, victimes d’injustice et de se.x.isme. Le groupe est aussi engagé contre les médecins agresseurs. “Nous pensons que le féminisme est indissociable des luttes contre les autres discriminations systémiques : racisme, islamophobie, antisémitisme, discrimination de classe, grossophobie, LGBTI-phobie, validisme, âgisme, psychophobie”, lit-on dans le manifeste.

Né en 2018, le collectif se présente comme “citoyen”. Il est appuyé par plusieurs associations de lutte contre les violences se.x.uelles. "Nous Toutes" a la volonté de transformer les témoignages post-metoo en actions. Par exemple, en collant en 2019, 1 400 fausses plaques portant des noms de femmes sous des plaques de rues parisiennes. Mais aussi lors de la cérémonie des César du cinéma en 2020, quand le collectif a organisé un rassemblement contre les douze nominations du film de Roman Polanski, accusé de viol et d'agressions se.x.uelles.

"En Avant Toutes" lutte principalement auprès des jeunes, femmes et personnes LGBTQIA+. L’association agit par la prévention et en accompagnant les personnes concernées, avant de les réorienter vers des structures déjà existantes, d’accueil, d’hébergement, de groupes de parole, d’accompagnement juridique ou médical.

Fondée en 2016, "Lallab" est une association militante féministe et antiraciste. Elle s'intéresse particulièrement aux droits des femmes musulmanes, victimes à la fois de se.x.isme, de racisme et d’islamophobie.

Ce collectif témoigne du se.x.isme et des stéréotypes de genre, à travers des témoignages publiés sur le compte Instagram éponyme. On peut y lire par exemple : “On t’accuse d’avoir vidé le ballon d’eau chaude, parce que tu es “la seule fille de la maison” alors que tu n’as pas encore pris ta douche. Ou encore, “ta mère te dit que c’est de ta faute si tu as de l’acné parce que tu ne veux pas prendre la pilule".

L’association milite contre les stéréotypes dans le marketing et dénonce par exemple les jouets ou autres produits vendus dans le commerce et qui sont genrés. Par exemple, sur leur compte Instagram, on peut voir des jouets roses pour les filles, bleus pour les garçons, des promos sur de la lessive pour la fête des mères ou autres pépites du genre…

Le collectif féministe "Liberté Pilosité Sororité" milite pour que les poils du corps féminin, qui en sont partie intégrante, soient mieux accepté par la société. Les ridiculiser ou en faire une forme de dégoût est misogyne. Cela amène les femmes à être dégoûtées de leur propre corps, ajoutant une charge mentale supplémentaire, et suscitant une perte d’argent et d’énergie. On peut retrouver des témoignages sur le compte Instagram du collectif, "Paye ton poil".

Le compte Instagram de ce collectif qui lutte contre la charge mentale, regroupe une série de témoignages. Par exemple : “Pour moi, la charge mentale, c’est quand le jour de mon anniversaire, il me demande s’il nous reste du papier-cadeau et où il se trouve”. Ou encore, “Pour moi, la charge mentale, c’est quand mon chéri me fait un super petit-déjeuner au lit, mais que je n’arrive pas à en profiter parce que je pense à la vaisselle et au rangement de la cuisine”.

Dans ce podcast créé en 2016, la journaliste Lauren Bastide échange avec des femmes connues pour leur art ou leur engagement politique, tel que Vandana Shiva, célèbre écoféministe. Une série d'émissions a aussi été consacrée à la figure de la sorcière, très en vogue chez les féministes actuelles.

C’est l’un des podcasts féministes les plus connus. Ici, on aborde des questions de genre et d’égalité. Ces documentaires mêlent témoignages, interviews d’experts, pensées de l’autrice et lecture de courts extraits d’ouvrages. Chaque émission a son propre thème féministe, en lien avec l’actualité. À écouter absolument.

La journaliste Victoire Tuaillon discute d’un sujet lié à la masculinité et au féminisme : le male gaze, la po*******e, l’éducation… C’est un vrai travail de déconstruction entre la masculinité et la masculinité toxique. “On ne naît pas homme, mais on le devient”, dira-t-on ici.

À travers l’angle de la pop culture et de l’intersectionnalité, la journaliste Clémentine Gallo discute avec des personnalités et spécialistes de ces questions. On y analyse l’actualité, mais aussi séries, films, et livres qui parlent de féminisme librement.

Ce podcast célèbre les victoires des femmes contre le se.x.isme. Des témoignages, autour de l’humour, la famille, l’amour, montrent les victoires, au quotidien, de femmes sur la société patriarcale. Un podcast plein de bonnes idées inspirantes pour ne pas lâcher la lutte.