Les clichés sur les touristes étrangers : de vieux stéréotypes très ancrés !
Chaque année, de nombreux visiteurs étrangers débarquent dans les destinations touristiques, et de vieux clichés ont la peau dure sur certaines nationalités. Un aperçu en images.
Très présents dans le monde entier, les Américains passent pour bruyants et centrés sur leur propre culture. Ils ne parleraient qu’anglais et critiqueraient volontiers le pays qui les accueille ainsi que ses habitants.
Les touristes chinois sont aussi concernés par des stéréotypes associés au bruit. Selon Laurent Tissot, un historien du tourisme interrogé par Le Figaro, cela tient au fait que la population chinoise ne voyage que depuis très peu de temps à l’étranger. « Ils ne connaissent donc pas toujours les codes des pays dans lesquels ils se rendent ».
« Ils sont réputés peu respectueux de la culture locale », ajoute Giovanni Angelini, le fondateur d'un cabinet de conseil spécialisé dans l'industrie hôtelière, cité par Géo. « Ils pensent pouvoir repartir avec des morceaux de sites archéologiques et n'ont aucun scrupule à cracher en public ».
Photo : Alexis Antoine / Unsplash
À l’inverse, les Japonais ont la réputation d’être « parmi les plus respectueux et les plus disciplinés » lorsqu’ils voyagent à l’étranger, indique Giovanni Angelini.
En revanche, « ils ont pris l'habitude de se plaindre aux agences de voyages à leur retour au Japon, plutôt que de régler les problèmes sur place », poursuit le consultant. Personne n’est parfait !
Et les Français ? Fidèles à leur réputation, les touristes tricolores sont fréquemment perçus comme râleurs ou mécontents lorsqu’ils voyagent hors de leurs frontières.
L’organisation réussie des Jeux Olympiques de Paris a d’ailleurs été l’occasion de réactiver ce cliché malgré tout : « La plus grande surprise des Jeux Olympiques de Paris, c'est que même les Français n'ont rien à redire », ironisait par exemple le Wall Street Journal.
À tort ou à raison, la réputation des touristes anglais est faite depuis longtemps : ils ne penseraient qu’à boire, et pas seulement de l’eau. CNN rappelle que « de nombreux pays, en particulier en Europe, se plaignent du comportement du Britannique aviné. »
« Le stéréotype de l'Anglais en voyage, c'est une personne qui parle anglais – lentement et bruyamment – au lieu de s'intéresser à la langue locale, qui cherche des restaurants anglais car il ne fait pas confiance à la "nourriture étrangère" et qui se saoule dès l'après-midi », ajoute la chaîne américaine.
Pour les touristes allemands, les stéréotypes habituels sont de mise : ordonnés, ponctuels, mais manquant d’humour. « Les Espagnols, amateurs de fêtes, les trouvent plutôt trop réservés. Quant aux Français, ils ont remarqué que les touristes allemands se couchent tôt… », notait le quotidien allemand Die Welt.
Un cliché incontournable sur les touristes allemands : le duo vestimentaire Birkenstock-chaussettes. Une garantie de confort pour les intéressés, une faute de goût dans les autres pays : la preuve que la perception de ce qui est beau est avant tout culturelle !
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Si les Hollandais peuvent être victimes des mêmes préjugés que les Anglais ou les Allemands à la plage, ils sont aussi associés à un stéréotype plus positif : le fait de pratiquer le vélo à travers les chemins du pays qu’ils visitent, comme ils le font volontiers chez eux.
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La réputation des touristes russes à l’étranger n’est guère flatteuse : ils seraient avant tout amateurs de produits de luxe et parfois brusques dans leur façon de communiquer avec les autres.
« Les touristes indiens, enfin, ont la réputation d'être difficiles à satisfaire, de tout négocier et de se plaindre régulièrement de la nourriture servie », relève Géo.
Dans un entretien paru dans le journal du CNRS, Anne Lehmans, professeure en sciences de l'information et de la communication, décrit les stéréotypes comme « une simplification de la réalité, une représentation figée et catégorisante ». Ils seraient « aussi vieux que le langage lui-même ».
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Même s’ils sont en partie faux, voire totalement, les stéréotypes tiennent le rôle de « repères fondamentaux » nécessaires pour « comprendre le monde », selon la chercheuse. Il n’est donc pas surprenant qu’ils soient aussi développés en présence de personnes issues d’une culture différente !
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