Les prix d'interprétation féminine les plus marquants de l’histoire du Festival de Cannes
Le Festival de Cannes s'est terminé ce samedi 25 mai, jour où les principales récompenses ont été décernées, et notamment le prix d'interprétation féminine. Cette année, c'est Karla Sofia Gascon, une actrice transgenre, qui a remporté le trophée, pour son rôle dans le dernier film de Jacques Audiard. Elle a partagé son prix avec Selena Gomez, Zoe Saldaña et Adriana Paz, également actrices dans le film.
En 2021, l’actrice norvégienne Renate Reinsve a ébloui le jury par sa performance dans « Julie (en 12 chapitres) » de son compatriote Joachim Trier, qui met en scène l’errance professionnelle et sentimentale d’une jeune femme à Oslo.
Deux ans plus tôt, la récompense était attribuée à la comédienne britannique Emily Beecham pour « Little Joe » de Jessica Hausner, où elle joue une scientifique qui crée une plante génétiquement modifiée capable d’influencer les émotions des humains.
En 2017, le Prix d‘interprétation féminine a été dévolu à Diane Kruger : dans « In the Fade » de Fatih Akin, l’actrice allemande incarnait une mère en quête de justice après le meurtre de son mari et de son fils dans un attentat terroriste à Hambourg.
En 2014, le rôle d’une actrice hollywoodienne prête à tout pour revenir sous les feux de la rampe, dans « Maps to the Stars » de David Cronenberg, avait attiré les faveurs du jury à Julianne Moore.
En 2011, les jurés avaient choisi de primer Kirsten Dunst pour sa prestation éblouissante dans le très contemplatif « Melancholia » de Lars von Trier, l’histoire parallèle de deux sœurs mise en scène alors qu’une planète s’apprête à entrer en collision avec la Terre.
Deux ans plus tôt, c’était un autre film du réalisateur danois, « Antichrist », pour lequel le Prix d’interprétation féminine avait été remporté par Charlotte Gainsbourg. Le caractère violent de la réalisation avait fait polémique sur la Croisette.
En 2006, un prix conjoint a été attribué aux actrices présentes dans « Volver » de Pedro Almodóvar : Penélope Cruz, Carmen Maura, Lola Dueñas, Chus Lampreave, Blanca Portillo et Yohana Cobo.
En 2001, la vedette française Isabelle Huppert a été récompensée pour sa performance magistrale dans le rôle d’une professeure de piano névrosée à Vienne, dans « La Pianiste » de Michael Haneke.
En 1999, deux actrices belges ont remporté le prix ex æquo pour leur première apparition au cinéma : Émilie Dequenne, à peine âgée de 18 ans, pour le rôle-titre dans « Rosetta » des frères Dardenne, et Séverine Caneele, pour celui de Domino dans « L’humanité » de Bruno Dumont.
Une décennie auparavant, Meryl Streep, qui a reçu une Palme d’or d’honneur cette année, avait remporté le Prix d’interprétation féminine pour son apparition dans « Un Cri dans la nuit » (« A Cry in the Dark ») de Fred Schepisi, un psychodrame inspiré d’un fait-divers en Australie.
En 1985, Cher et Norma Aleandro ont obtenu la récompense, respectivement pour le rôle de la mère d’un adolescent malade dans « Mask » de Peter Bogdanovich, et pour celui d’une professeure d’histoire dans « L’Histoire officielle », une fresque sur la dictature en Argentine.
En 1981, Isabelle Adjani a réussi le tour de force d’être primée simultanément pour ses apparitions dans deux films (et trois rôles !), à savoir « Possession » d’Andrzej Żuławski et « Quartet » de James Ivory.
En 1979, Sally Field a été couronnée pour le rôle-titre dans « Norma Rae » de Martin Ritt, l’histoire du combat d’une syndicaliste dans une usine aux États-Unis.
En 1961, l’actrice italienne Sophia Loren a été applaudie par le jury pour son rôle de veuve et de mère de famille dans « La Ciociara » de Vittorio De Sica, qui se déroule à l’époque de la libération de l’Italie fasciste par les Alliés.
Deux ans plus tôt, l’icône française Simone Signoret avait été primée pour « Les Chemins de la haute ville » du réalisateur britannique Jack Clayton. Le rôle d’Alice lui avait également valu un Oscar l’année suivante.