Qu'est-ce que le "stresslaxing" et pourquoi il peut ruiner vos vacances ?
Vous travaillez toute la semaine, le week-end arrive et, loin de déconnecter et de vous reposer, vous vous préoccupez de ce que vous devez faire au travail à votre retour le lundi. Reconnaissez-vous cette situation ? On appelle ça le "stresslaxing".
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En termes simples, il s'agit de la combinaison des mots "stress" et "détente" : il s'agit du stress que certaines personnes ressentent lorsqu'elles se détendent ou prennent un temps off. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce phénomène est tout à fait réel.
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Le problème que pose le "stresslaxing" est que le cerveau empêche le reste du corps de profiter des vacances, des congés, des jours de repos ou de la détente.
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Et la raison n'en est pas forcément le travail. Les études, la famille, la paperasserie ou les tâches personnelles à accomplir peuvent conduire à l'impossibilité de déconnecter pour se reposer.
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Et quand on parle de se reposer, on fait référence aux week-ends, aux après-midi ou aux matinées de congé, mais aussi aux moments de sieste, à aller boire un verre, regarder un film ou quelque chose d'aussi simple que de s'asseoir sans rien faire et de regarder au loin.
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Serait-ce dû à la société actuelle et à son rythme effréné ? C'est possible, mais le "stresslaxing" existe depuis des décennies. En 1983, l'American Psychological Association a publié une étude dans laquelle plus de la moitié des participants revenaient plus stressés après une séance de relaxation.
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Selon un article publié dans le Journal of Affective Disorders (JAD), les personnes les plus exposées au "stresslaxing" sont celles qui souffrent de troubles anxieux.
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De plus, cette publication met en évidence deux types de personnalité très spécifiques pour définir ceux qui trouvent les moments de détente stressants : les personnes plus contrôlantes et les bourreaux de travail.
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Comment ce problème se manifeste-t-il ? Selon la JAD, il se manifeste par des difficultés d'endormissement, la procrastination dans les activités de loisirs, le manque d'attention lors des réunions familiales ou amicales, ou encore un sentiment de culpabilité pendant les périodes de repos.
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Le problème est que les adeptes du stress confondent la perfection et la productivité avec le droit au repos, sans apprécier le fait que l'on peut être productif, voire plus productif, avec un corps reposé et actif.
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Il est évident que, dans de nombreux cas, l'environnement, qu'il soit professionnel ou personnel, a une influence, car la pression, tant sociale que réelle, est souvent élevée.
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Pour faire face à ce problème, il faut essayer de mettre le travail en veilleuse pendant la période de repos, et une manière simple de le faire est de fixer des horaires et des limites. Une autre mesure consiste à valoriser le travail effectué jusqu'au moment de l'arrêt.
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Il est également utile de faire quelque chose de relaxant, comme de la méditation, du yoga ou de la course à pied : une activité qui permette de distinguer le temps de l'activité du temps de la relaxation.
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Et si rien de tout cela ne fonctionne, n'hésitez pas à demander l'aide d'un professionnel, quelqu'un qui pourra déterminer la source du problème et vous aider à le résoudre.
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