Bientôt la fin des applications de rencontre ?
Apparues au tournant des années 2010, les applications de rencontre ont connu des années de succès, révolutionnant les codes de la séduction et même de l’amour.
Comme l’indique Slate, ces applications conçues pour les plus jeunes « offrent tout de suite un rapport plus ludique aux rencontres amoureuses » et « mettent l'accent sur le plaisir de multiplier les rencontres », là où les sites classiques promettaient plutôt le grand amour.
Photo : Chermiti Mohamed / Unsplash
Cependant, les Tinder, Bumble et autres Happn semblent aujourd’hui frappés d’un certain désamour chez leurs utilisateurs. Que se passe-t-il ?
Photo : Giorgio Trovato / Unsplash
Prenant l’exemple de Bumble, L’Express rappelle que l’application a récemment perdu 30 % de sa valeur après avoir révisé à la baisse ses prévisions de croissance. Son cours a été divisé par 10 depuis son introduction en bourse en 2021.
Photo : Sydney Sims / Unsplash
Le nombre d’utilisateurs mensuels de cette application est retombé à 137 millions, après être passé de 130 à 155 millions, selon des données de Sensor Tower citées par l’hebdomadaire.
Photo : Alexander Sinn / Unsplash
Selon un sondage réalisé par Cluster 17 pour Le Point, 44 % des utilisateurs français se disent « insatisfaits » des applications de rencontre et seuls 20 % des célibataires envisagent d’en utiliser pour rencontrer un nouveau partenaire.
Photo : Good Faces / Unsplash
À l’issue du boom des années 2010, ces plateformes ont connu un pic lors de la pandémie. « Après cette période du tout-écran, beaucoup d'utilisateurs ont ressenti le besoin de revenir au monde réel », analyse Pascal Lardellier, professeur de sciences de la communication à l'université de Bourgogne, cité par Le Point.
Photo : Anne Nygard / Unsplash
Cependant, le désamour des utilisateurs s’expliquerait principalement par les malentendus, les désillusions et les échecs fréquents sur ces applications, pour les hommes comme pour les femmes.
Photo : Kelly Sikkema / Unsplash
« Lassé, fatigué et presque écœuré » par deux années à swiper et à liker, Julien, un jeune cadre de 28 ans, cité par le même média, a préféré mettre fin à son expérience en ligne.
Photo : Sander Sammy / Unsplash
De son côté, Guillaume, 40 ans, interrogé par Slate, a « souvent l'impression d'être sur une place de marché où il s'agit de convaincre la personne en face que je corresponds parfaitement à ses critères, un peu comme un permis à points où, à chaque faux pas, on voit sa note dégradée ».
Photo : Eric Ward / Unsplash
Chez les jeunes femmes interrogées, le manque de respect de la part des hommes revient régulièrement comme motif pour mettre un terme à l’expérience.
Photo : Alexander Grey / Unsplash
« Ce qui me déplaît, c'est vraiment que c'est un supermarché. Les mecs ne te respectent pas », raconte sans détour Ella, 25 ans, à Slate.
Photo : Priscilla Du Preez / Unsplash
Alors que 62 % des utilisateurs déclaraient utiliser ces applications dans le but de nouer une relation sérieuse en 2021, selon un sondage de l’Ifop, les malentendus sont fréquents sur la nature de la relation.
Photo : Anthony Tran / Unsplash
« J'avais envie d'être amoureuse, je voulais faire une rencontre, et pour moi, ça n'a jamais débouché sur ça », raconte Laura, 23 ans, à Slate.
Photo : Clay Banks / Unsplash
Selon des données recueillies par Statista, 56 % des utilisatrices ont subi des avances insistantes et 50 % des propos obscènes après avoir manifesté leur désintérêt. 30 % d’entre elles ont également été victimes de remarques ou d’insultes s e x i s t e s.
Photo : Seyi Ariyo / Unsplash
30 % des femmes et 33 % des hommes ont reçu des remarques ou des insultes à propos de leur apparence physique. Parmi les hommes, 28 % des utilisateurs ont subi des commentaires désobligeants sur leur âge.
Photo : Kyle Glenn / Unsplash
Autre phénomène dont se plaignent les amateurs d’applications de rencontres : le ghosting, à savoir la tendance à couper brusquement le contact. « Vu qu'on ne connaît pas les gens, on ne leur doit rien, et le ghosting est d'autant plus facile », reconnaît Nadia, 24 ans, reprise par Slate.
Photo : Chris Yang / Unsplash
Cependant, est-il si simple de se passer des rencontres en ligne après des années de pratique ? De nombreux utilisateurs interrogés par ce média ont déclaré y être retournés malgré leur souhait d’arrêter faute d’avoir réussi à faire une belle rencontre dans la vraie vie.
Photo : Andrik Langfield / Unsplash
« On perd la capacité sociale d'approcher les gens dans la vraie vie, on se renferme sur nous et nos téléphones et on a du mal à aller vers l'autre », remarque Nadia.
Comment les applications réagissent-elles au désenchantement progressif de leurs utilisateurs ? Comprenant la lassitude à l’égard des rencontres trop rapides, elles mettent désormais en avant la possibilité de rencontrer quelqu’un pour la vie.
Photo : Becca Tapert / Unsplash
Ainsi, Tinder a lancé une campagne intitulée « Tout commence avec un swipe » qui rappelle qu’« une relation débute toutes les trois secondes », tandis que Hinge se vend comme « l'application conçue pour être supprimée ».
Photo : Ben White / Unsplash
Cité par Slate, Ben Puygrenier, porte-parole de Tinder en France, a déclaré qu’il fallait « réinventer les rencontres dans la vraie vie », mais que ce paramètre « est entre les mains des utilisateurs ». L’heure de la fin a-t-elle sonné pour les applications de rencontre ?