Édouard Baer à l’affiche du film de Quentin Dupieux sur Salvador Dalí
Édouard Baer est à l’affiche de « Daaaaaalí », le film de Quentin Dupieux sur le célèbre peintre Salvador Dalí, sorti en salles le 7 février dernier. Un rôle décalé qui lui va comme un gant !
Le peintre espagnol est incarné par cinq acteurs différents : en plus d’Édouard Baer, Jonathan Cohen, Gilles Lellouche et Pio Marmaï lui prêtent leurs traits, ainsi que Didier Flamand pour la période de sa vieillesse. Pierre Niney et Alain Chabat devaient aussi se prêter au jeu à l’origine.
Le long-métrage n’est pas un biopic, mais montre justement l’impossibilité à raconter qui était Dalí. « J’aime la manière dont il a constamment cherché à échapper à son image en jouant avec elle. L’hommage du film à Dalí, c’est ça. Un non-film sur Dalí pour un type qui n’aurait jamais voulu qu’on le mette dans une boite », a déclaré Quentin Dupieux, cité par ‘Allociné’.
Sur ‘France Inter’, Édouard Baer a fait l’éloge du réalisateur, qui « prend les histoires les plus absurdes possibles tout en les traitant avec une part de réalisme ». Selon lui, « le film est tellement absurde, fou, galvaudé » qu’il possède un « souffle de liberté (…) qui n'existe nulle part ailleurs ».
Édouard Baer a par ailleurs joué récemment « Votre candidature » au théâtre Antoine, à Paris : un spectacle en forme de meeting politique où il présenterait sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027.
‘France Inter’ souligne que ce spectacle « questionne la portée du langage politique, les fausses promesses, la sincérité, la démagogie », ajoutant que l’acteur « éprouve une vraie fascination pour les meetings, la parole et les discours politiques ».
À 57 ans, Édouard Baer reste une figure populaire et attachante dans le monde français du spectacle. Le public retrouve régulièrement ce touche-à-tout doté d’une créativité sans limites au cinéma, au théâtre et dans les médias audiovisuels.
Né le 1er décembre 1966, le comédien est issu d’une famille d’artistes. Petit-neveu du parolier et écrivain René Baer, il est aussi le frère de l'écrivaine Pauline Baer de Pérignon et du chanteur Julien Baer.
Après une formation théâtrale avec Isabelle Nanty au cours Florent, il co-anime avec Ariel Wizman l’émission « La Grosse Boule » sur ‘Radio Nova’, à partir de 1993. Les deux compères poursuivent ensuite leur aventure commune sur ‘Canal+’.
Après de premiers rôles au cinéma, Édouard Baer réalise en 1999 « La Bostella », dont il est le coscénariste et l’acteur principal. Cette parodie autobiographique de l’univers des talk-shows fait un flop en salles, ce qui n’empêche pas son créateur de persévérer.
Le rôle qui l’a révélé aux yeux du grand public est celui du scribe de Jamel Debbouze dans la superproduction « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » (2002), où il s’est distingué par un monologue entièrement improvisé.
« Je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation… » Tel est le début de la réplique culte d’une longue minute, qui a marqué aussi bien la réception du film que l’image de l’acteur.
Les années suivantes, Édouard Baer devient un acteur en vue, rencontrant un nouveau succès avec la comédie « Mensonges et trahisons et plus si affinités... », de Laurent Tirard (2004). Il y interprète avec autodérision un écrivain en difficulté professionnelle et sentimentale.
Dix ans après « Mission Cléopâtre », il retrouve la saga Astérix en jouant cette fois lui-même le rôle du héros gaulois dans « Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté », également réalisé par Laurent Tirard.
Dans les années 2010, l’acteur se fait plus discret au cinéma pour se concentrer sur le théâtre. En 2019, on l’a vu dans sa propre pièce, « Les Élucubrations d'un homme soudain frappé par la grâce », qu’il a mise en scène avec Isabelle Nanty.
De 2018 à 2020, Édouard Baer a animé les « Lumières dans la nuit » sur ‘France Inter'. Dans cette émission diffusée le dimanche soir, il a montré une nouvelle fois l’étendue de son talent, jouant « sans filet la carte de l’improvisation sereine », selon ‘L’Obs’.
Père d’une fille née en 2006, l’acteur se montre particulièrement discret sur sa vie privée. Dans une interview donnée à ‘Elle’ en 2013, il déclarait que la discrétion était pour lui « une vertu et une forme d'élégance ». Un terme qui caractérise bien Édouard Baer.
En attendant de connaître les prochaines productions de cet artiste parfois mélancolique, mais toujours hyperactif, vous pouvez déjà juger sur pièces son interprétation de Salvador Dalí au cinéma !