Alexandre Astier : itinéraire surprenant d'un génie touche-à-tout

Alexandre Astier
Un artiste complet
Amoureux de musique classique
Rencontre avec Jacques Chambon
Premier court-métrage, l’origine de
Débuts de
Il est sur tous les fronts
La famille d’abord
Un budget de téléfilm
Premier rôle au cinéma
Il poursuit sa carrière d’acteur
Seul en scène
Acteur engagé
Un astéroïde nommé
Doublage d'un jeu vidéo
Naissance de son septième enfant
Tout le monde au boulot !
Une longue bataille judiciaire
Kaamelott: premier volet
Record de préventes
Un succès commercial
Le deuxième volet est en écriture
Une méthode bien à lui
Alexandre Astier

Vous connaissez peut-être Alexandre Astier pour la mythique saga "Kaamelott" qu'il a créée et interprétée au milieu des années 2000. Mais saviez-vous qu'Alexandre Astier était un vrai génie créatif, à la fois acteur, scénariste, producteur, réalisateur, metteur en scène, auteur, monteur, conférencier, compositeur et musicien ?

Un artiste complet

Des planches du théâtre aux plateaux de tournage de cinéma, en passant par la composition de musiques de films et l'écriture d'une bande dessinée, Alexandre Astier est un artiste aux multiples casquettes, un travailleur acharné guidé par sa passion et sa créativité. Découvrez son parcours atypique !

Amoureux de musique classique

Alexandre Astier est le fils des comédiens Lionnel Astier et Joëlle Sevilla. La passion première du jeune Alexandre n’est pas celle de ses parents, mais la musique. Dès l’âge de dix ans, il compose ses premières mélodies. Il intégrera par la suite l’American School of Modern Music, à Paris, où il se forme à la musique classique.

(© Wikimedia Commons)

Rencontre avec Jacques Chambon

En même temps que ses cours de musique, Alexandre Astier suit des cours de théâtre. Rapidement, il monte ses deux premières pièces : "Poule Fiction" en 1997 et "L'étrange assistant du Docteur Lannion", en 2000. Mais c’est grâce à sa prestation à Lyon dans "Le jour du froment", qu'il se fait remarquer par les professionnels du milieu. Une autre pièce fait aussi parler de ses talents, "Nous crions grâce" de Jacques Chambon - qui deviendra Merlin dans "Kaamelott" -.

( © Wikimedia Commons)

Premier court-métrage, l’origine de "Kaamelott"

Il compose ensuite les musiques de deux courts-métrages : "Soyons sport" et "Un soupçon fondé sur quelque chose de gras". Puis il se lance dans la réalisation de son premier court-métrage, "Dies Iræ" - jour de colère -. Grâce à ce dernier, il reçoit le Prix du public du Festival Off-Courts, en 2003. C’est de ce court-métrage que naîtra la série populaire "Kaamelott".

Débuts de "Kaamelott"

Dans cette série décalée à l’humour pince-sans-rire, Alexandre Astier met en scène les chevaliers de la Table Ronde et le légendaire roi Arthur, qu’il interprète. Ici, le roi est le seul qui semble avoir un peu de bon sens et qui ne soit pas bête comme ses pieds. La série remplace "Caméra Café" sur M6 et connaît très rapidement un succès considérable.

Il est sur tous les fronts

Véritable touche-à-tout, Alexandre Astier s’occupe de tout ou presque sur le tournage. Il crée la musique, et endosse tour à tour le rôle de réalisateur, scénariste, monteur, sans oublier acteur principal. Il a par ailleurs écrit presque tous les épisodes.

La famille d’abord

Alexandre Astier aime s’entourer des gens qui lui sont proches pour travailler. Alors pour le casting de “Kaamelott”, il fait tout naturellement appel à des membres de sa famille : son père Lionnel Astier, - Léodagan, le beau-père d’Arthur -, son demi-frère Simon Astier, - Yvain -, sa mère Joëlle Sevilla, - Dame Séli, sa belle-mère - et sa véritable belle-mère, Josée Drevon - Ygerne de Tintagelle -. Mais Alexandre Astier recrute également des comédiens de la scène lyonnaise avec lesquels il a déjà travaillé ou qu’il apprécie.

Un budget de téléfilm

Même si les épisodes ne durent que 3 minutes et demie, le budget de tournage est coûteux. D’après la société de production CALT, une saison de "Kaamelott" s'élève à 2 millions d'euros - soit 20 000 € par épisode ! -. C’est presque le budget d’un téléfilm.

(Capture d'écran de la série)

Premier rôle au cinéma

En 2006, le comédien décroche son premier rôle au cinéma, dans le film "Comme t’y es belle", au côté, entre autres, de Michèle Laroque. Il joue le rôle de Gilles, un macho, marié à Alice - Valérie Benguigui -, qui est secrètement amoureuse de Michel - Thierry Neuvic -.

"Kaamelot", la BD

Dès 2006, il commence à écrire la bande dessinée "Kaamelot", dérivée de la série.

(Capture d'écran Twitter @AlexandreAstier)

Il poursuit sa carrière d’acteur

Puis en 2008, Alexandre Astier est au casting du blockbuster français, "Astérix aux Jeux Olympiques". Il y joue le rôle d’un soldat romain, Mordicus. La même année, il interprète Reiser, grand dessinateur et ami de Coluche, dans le film d'Antoine de Caunes, "Coluche, l'histoire d'un mec".

"LOL - Laughing Out Loud"

En 2009, on le retrouve dans un film dans lequel on ne l’attend pas : la comédie romantique adolescente "LOL - Laughing Out Loud". Il y interprète l’ex-mari et confident de Sophie Marceau. En 2010, il fait une brève apparition dans la série de son frère Simon Astier, "Hero Corp". Puis en 2011, au côté de Jérémie Renier, il joue le méchant Clotindre dans "Philibert", film qui se moque des histoires de cape et d'épée.

Seul en scène

Enfin ! En 2012, Alexandre Astier réalise son rêve. Il écrit, produit, réalise et compose les musiques de son premier film au cinéma : "David et Madame Hansen". Dans le même temps, il revient au théâtre avec sa pièce "Que ma joie demeure !". Seul sur scène, il interprète Jean-Sébastien Bach. Il décrypte et analyse l'œuvre du compositeur. Pour ce spectacle, il obtiendra de l'Académie française le Prix du Jeune Théâtre.

Acteur engagé

Alexandre Astier est partout. Il fait de nombreuses apparitions dans des émissions ou des miniséries - "Bref", "Le Golden Show", "Scènes de ménages"… -. En 2013, il collabore au scénario de "Pop Redemption", où il joue au côté de Julien Doré. Puis en 2014, le voilà avec Julie Gayet dans le court-métrage "14 millions de cris". Il y dénonce le mariage forcé de plus de 14 millions de mineurs chaque année dans le monde.

"Astérix - Le Domaine des Dieux"

Alexandre Astier est aussi à l’origine du neuvième volet de la série de films sur le gaulois le plus célèbre de France : "Astérix - Le Domaine des Dieux". Comme à son habitude, il fait appel à ses proches pour le casting des voix. Parmi eux, Lionnel Astier et Joëlle Sevilla, mais aussi des habitués de "Kaamelott", comme Élie Semoun, Alain Chabat ou Géraldine Nakache.

Un astéroïde nommé "Astier" en son honneur

2014 est une année chargée pour Alexandre Astier. Il tourne dans le premier long-métrage de Kheiron, "Nous trois ou rien". Mais surtout, il commence la tournée de son second spectacle, "L’Exoconférence". De nouveau seul en scène, il explique sous forme humoristique de grands principes scientifiques. Pour ses actions de vulgarisation de la science, l'astéroïde 236984 découvert le 4 août 2008 a été appelé “Astier” en son honneur. Le spectacle sera même reconnu et récompensé par les astrophysiciens le 16 juin 2016. La classe.

Doublage d'un jeu vidéo

Entre deux séances d'écriture ou de tournage, pas le temps de se tourner les pouces ! En 2017, Alexandre Astier a prêté sa voix à une personne du jeu vidéo "Mass Effect : Adromeda".

"Astérix - Le Secret de la potion magique"

En 2018, il co-réalise cette fois le dessin animé "Astérix - Le Secret de la potion magique", qui obtient un véritable succès critique.

Naissance de son septième enfant

En 2020, Alexandre Astier annonce sur Instagram la naissance de son septième enfant, Isaac. C’est son deuxième enfant avec Luna Karys, qui avait déjà accouché d’un petit Aaron en 2017. Alexandre Astier devient ainsi l’heureux père d’une fratrie de sept enfants. Les cinq premiers sont quant à eux issus de son mariage avec Anne-Gaëlle Daval, une cheffe costumière qui a travaillé sur "Kaamelott". On peut d'ailleurs la voir dans le livre VI (saison 6), dans le rôle de la dame du Feu.

(Capture d'écran Instagram @AlexandreAstier)

Tout le monde au boulot !

Et il n’y a pas de raison qu’Alexandre Astier, qui aime tant travailler en famille, ne mette pas à contribution ses enfants. On les retrouve donc dans "Kaamelott" : Ariane Astier - 20 ans aujourd’hui - dans le rôle de Mehben. Jeanne Astier joue Mehgan. Neil Astier prend le rôle d’Arthur enfant. Quant à Ethan Astier, il sera le descendant d'Arthur dans son rêve.

(Capture d'écran Instagram @AlexandreAstier)

Une longue bataille judiciaire

Après une longue bataille judiciaire de sept ans contre la société CALT, qui produisait la série "Kaamelott", Alexandre Astier obtient en 2015 le droit de faire ce qu’il veut de son scénario. Au départ, le film est annoncé en 2016. Il sera successivement reporté en 2017, puis en 2020, mais crise sanitaire oblige, de nouveau reporté en 2021.

(Capture Twitter @AlexandreAstier)

Kaamelott: premier volet

Après douze ans d’attente, les fans de "Kaamelott" ont enfin pu retrouver leur série préférée. Le long métrage. "Kaamelott-Premier volet" est sorti au cinéma le 21 juillet 2021. On y retrouve Alexandre Astier et toute sa bande, ravies de replonger dans l'univers de la Table ronde.

(Capture d'écran Twitter @AlexandreAstier)

Record de préventes

Alors que le film n’était pas encore sorti en salle, il a battu le record de préventes pour un film français : 60 000 billets ont été écoulés en 24 heures. Il faut dire que le public est toujours très curieux de découvrir les nouvelles créations de ce génie. Comme toujours, pour ce film, Alexandre Astier a tenu à maîtriser tout le processus de création.

(Capture d'écran Twitter @AlexandreAstier)

Un succès commercial

Bien que son film soit sorti dans une période difficile pour les salles de cinéma, Alexandre Astier a réussi à tenir son pari. "Kaamelott : premier volet" s'est à l'époque hissé en tête du box-office français, avec plus de 2,6 millions d'entrées !

Le deuxième volet est en écriture

Insatiable, Alexandre Astier travaille actuellement sur le scénario de "Kaamelott : second volet". Bien qu'on ne sache pas encore quand il sortira, on se doute déjà qu'il devrait encore rassembler des centaines de milliers de spectateurs dans les salles.

Une méthode bien à lui

Lors d'une conférence au Festival International du Film à Genève, a indiqué qu'il utilisait une méthode bien particulière pour garder le fil de son écriture. "Pour écrire Kaamelott - deuxième volet, la première chose que je fais quand j'ouvre mon ordinateur, c'est d'ouvrir un logiciel que j'ai appelé KV2 Robot dot command", explique Astier. "C'est un logiciel écrit en Python [langage informatique] qui me dit ce que je dois faire, poursuit-il. Par exemple, il faut que tu fasses venir cet acteur-là, qui est censé être dans telle situation et qui n'y est pas encore, alors qu'il est censé y être." Ingénieux.

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