Covid : le nouveau variant sans nom qui inquiète les scientifiques
Il est encore à l'étude et n'a même pas été nommé, mais des scientifiques sud-africains ont détecté un nouveau variant du Covid 19 aux caractéristiques très inquiétantes. Le problème de ce variant est que, selon les experts, il s'agit d'un cocktail explosif de mutations.
Soulignons que l'analyse détaillée de ce variant, provisoirement nommé C.1.2, n'est pas encore terminée. Pour l'heure, l'Institut national des maladies transmissibles d'Afrique du Sud estime qu'il serait plus contagieux que les variants observés jusqu'à présent et qu'il pourrait contourner les anticorps et donc échapper (très probablement en partie seulement) à la défense vaccinale.
Ce qui a surpris les scientifiques, c'est la façon dont ce variant a muté dans de nombreux détails au point d'être très éloigné de ce qu'était le virus original. Il est donc plus efficace pour se propager et s'implanter dans notre corps.
Le nouveau variant est originaire d'Afrique du Sud mais s'est déjà répandu dans des pays comme le Portugal, la Suisse, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande... Le flux ininterrompu de voyageurs est la norme dans le monde globalisé et ceci, pour Covid 19, est un facteur d'expansion très important.
Toutefois, une étude scientifique dans différents laboratoires est encore nécessaire avant que l'Organisation mondiale de la santé puisse décider s'il s'agit d'un "variant intéressant" ou "préoccupant".
Le problème est que si la vaccination ne se répand pas dans le monde entier (y compris dans les pays pauvres), de nouveaux variants apparaîtront inévitablement. Tant que le virus peut circuler, il apprendra et mutera.
En effet, l'une des caractéristiques inquiétantes de ce nouveau variant est qu'il aurait la capacité de muter rapidement et de s'adapter pour échapper aux défenses humaines.
Richard Lessells, l'un des chercheurs qui a découvert ce variant, a déclaré à Euronews que "cette pandémie est loin d'être terminée et que ce virus explore encore des moyens de s'améliorer potentiellement en nous infectant".
Dans le même temps, l'Institut national des maladies transmissibles d'Afrique du Sud, qui a découvert le variant, a appelé, dans une déclaration, à ne pas céder à la panique car "les vaccins continueront à offrir des niveaux élevés de protection contre l'hospitalisation et la mort".
Les experts insistent donc à nouveau sur la nécessité de continuer à faire preuve de prudence, d'éviter les foules et, surtout, de diffuser la vaccination dans le monde entier.
Bien sûr, il y a maintenant un dilemme moral : une troisième dose du vaccin est largement utilisée dans les pays riches pour renforcer les défenses. Cependant, l'OMS est favorable à l'utilisation de ces vaccins pour immuniser les pays pauvres. Parce que si la pandémie n'est pas arrêtée au niveau mondial, cela ne servira à rien.
Une autre question qui reste à clarifier est la capacité des nouveaux variants à pénétrer là où il y a déjà un variant dominant. C'est le cas du variant delta, qui est déjà dominant dans de nombreux pays. Et peut-être cela empêche-t-il (ou freine-t-il) la propagation de nouvelles mutations. Ce n'est qu'une théorie.
C'est là l'essentiel : se faire vacciner n'empêche peut-être pas l'infection, mais permet de faire du Covid 19 une affection bénigne.
En fait, avec des variants tels que le delta, il est déjà devenu clair que la nouvelle menace n'est pas tant un nombre très élevé de décès que la possibilité que les hôpitaux soient submergés par un grand nombre de patients à traiter.
Et puis il y a la question de l'immunité collective tant recherchée. Avec des virus aussi contagieux, il est déjà impossible que 70 % de la population vaccinée suffise à obtenir une telle immunité. Il vaudrait mieux que 90 % de la population soit vaccinée.
La vaccination est la seule solution possible. Tout comme certaines pistes de recherche pour guérir les personnes infectées par le Covid 19. La clé est d'empêcher la pneumonie d'attaquer les personnes infectées. Cette question fait l'objet d'études en cours.