En quête de parrainages… où en sont les candidats à la présidentielle en France ?

À la recherche des 500 signatures
Des conditions strictes
Où en sont-ils ?
Emmanuel Macron : plus de 1000 parrainages
Valérie Pécresse : le plus grand nombre de soutiens
Anne Hidalgo : investie malgré des sondages défavorables
Marine Le Pen : à mi-chemin
Éric Zemmour : une candidature toujours incertaine
Yannick Jadot : le soutien des élus Verts
Jean-Luc Mélenchon : le verre à moitié plein
Fabien Roussel : de nombreux soutiens
Nicolas Dupont-Aignan : un exercice plus difficile
François Asselineau : aucune certitude
Jean Lassalle : en bonne voie
Nathalie Arthaud : c’est presque fait
Philippe Poutou : plus en difficulté
Christiane Taubira : un exercice périlleux
Et les autres ?
À la recherche des 500 signatures

À deux mois du premier tour, la campagne présidentielle commence à battre son plein en France. Beaucoup de candidats se sont déclarés pour la magistrature suprême mais pour la plupart d’entre eux, il reste encore à franchir l’obstacle des 500 signatures.

Des conditions strictes

Afin d’éviter un trop-plein de candidatures, le système électoral français impose aux candidats d’être soutenus officiellement par au moins 500 élus locaux ou nationaux : députés, sénateurs, députés européens, conseillers départementaux et régionaux, maires… Des conditions strictes, y compris pour certains candidats connus et soutenus par une partie de l’opinion.

Où en sont-ils ?

Lors des précédentes élections présidentielles, les représentants des principaux partis ainsi que de plus petits candidats avaient réussi à réunir les 500 signatures. Mais plusieurs d’entre eux font part de leurs difficultés cette année. Tour d’horizon de la situation des candidats à soixante jour du premier tour.

Emmanuel Macron : plus de 1000 parrainages

Le président sortant ne s’est pas encore déclaré officiellement mais sa candidature n’est plus qu'une question de jours. Le chef de l’État a en tout cas franchi sans difficulté l’écueil des signatures, avec 1050 soutiens validés au 10 février.

Valérie Pécresse : le plus grand nombre de soutiens

Investie par un parti (Les Républicains) qui compte de nombreux élus, Valérie Pécresse n’a guère eu de frayeurs et peut même s’enorgueillir d’avoir reçu le plus grand nombre de signatures, avec un total de 1249.

Anne Hidalgo : investie malgré des sondages défavorables

En grande difficulté dans les sondages, la maire de Paris investie par le Parti socialiste peut malgré tout compter sur le réseau d’élus que compte sa formation politique. Avec 790 soutiens, sa candidature à la présidentielle est désormais validée.

Marine Le Pen : à mi-chemin

Candidate pour la troisième fois, la patronne du Rassemblement national ne bénéficie pour le moment que d’à peine plus de la moitié des signatures requises (274). Marine Le Pen a déclaré que la quête était plus compliquée cette année, entre la concurrence d’Éric Zemmour et la transparence imposée aux élus.

Éric Zemmour : une candidature toujours incertaine

Malgré des sondages qui continuent de le placer en quatrième position, Éric Zemmour n’est pas encore assuré de pouvoir concourir à l’élection présidentielle. Il ne dispose que de 181 parrainages à date du 10 février et les élus semblent réticents à le soutenir publiquement.

Yannick Jadot : le soutien des élus Verts

Le candidat écologiste a déjà fait une bonne partie du chemin puisqu’il totalise 325 signatures. La bonne performance des Verts aux élections municipales de 2020 ne peut que l’aider dans sa quête.

Jean-Luc Mélenchon : le verre à moitié plein

Également candidat pour la troisième fois, le chef de file de la France insoumise peut compter pour le moment sur la moitié des soutiens nécessaires (258 précisément).

Fabien Roussel : de nombreux soutiens

Moins haut que Mélenchon dans les sondages, le candidat du Parti communiste Fabien Roussel a cependant obtenu plus de soutiens d’élus à ce stade. Avec 381 parrainages, sa candidature est probable, aidée par ce qu’il reste d’élus communistes.

Nicolas Dupont-Aignan : un exercice plus difficile

Le leader de Debout la France tente lui aussi une nouvelle fois sa chance, après sa participation aux élections de 2012 et 2017. Avec 280 signatures, sa candidature est encore possible, mais il a déclaré au Figaro que la recherche des parrainages n’avait « jamais été aussi difficile ».

François Asselineau : aucune certitude

Avec seulement 193 signatures, l’autre candidat eurosceptique n’est pas certain de pouvoir se présenter une seconde fois après sa tentative de 2017.

Jean Lassalle : en bonne voie

Figure populaire malgré des sondages extrêmement bas, élu d’expérience, Jean Lassalle peut se flatter d’avoir déjà recueilli 382 signatures. Sa deuxième candidature consécutive à l’Élysée est en bonne voie.

Nathalie Arthaud : c’est presque fait

Avec 419 parrainages, Nathalie Arthaud est presque certaine de pouvoir de nouveau concourir pour la plus haute fonction de l’État. Il faut souligner que, malgré l’absence d’élus, le parti Lutte ouvrière est parvenu de nombreuses fois à recueillir les 500 soutiens requis.

Philippe Poutou : plus en difficulté

On ne peut pas en dire autant de l’autre candidat d’extrême-gauche, Phlippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), qui plafonne à 146 parrainages pour le moment et qui n’est pas assuré de pouvoir se présenter une nouvelle fois.

Christiane Taubira : un exercice périlleux

Récemment investie après sa victoire à la Primaire populaire de la gauche, Christiane Taubira est en grande difficulté, n’ayant reçu pour le moment que 47 soutiens. L’abondance des candidatures à gauche joue clairement en défaveur de la dernière arrivée.

Et les autres ?

La candidate du Parti animaliste Hélène Thouy a reçu 56 signatures, soit plus de 10% du total nécessaire pour une formation récente sur la scène politique. Le représentant de Révolution permanente, Anasse Kazib, en est déjà à 99. Par ailleurs, l’intellectuel libéral Gaspard Koenig (sur la photo) affiche 27 parrainages, soit autant que Georges Kuzmanovic, l’ancien bras droit de Jean-Luc Mélenchon. Aucun autre des candidats déclarés (y compris Florian Philippot) n’a recueilli plus de 10 signatures à ce stade.

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