L'attaque du variant Delta du Covid 19 oblige une capitale européenne à fermer de nouveau
La pandémie commence à se calmer dans de nombreuses régions de la planète grâce à la vaccination. Mais le variant Delta du Covid 19 provoque des épidémies qui menacent le retour à la normalité. Des pics dans les contagions qui ont contraint une grande ville européenne à fermer de nouveau : la reconnaissez-vous sur cette image ?
Oui, c'est bien Lisbonne. La capitale portugaise a connu une augmentation alarmante du nombre de contaminations au Covid 19. Au point que les autorités ont imposé la fermeture de la ville le week-end.
Les restrictions concernant la fréquentation des magasins et des restaurants à Lisbonne sont également de retour.
Le variant Delta est le grand coupable, voilà la théorie que soutient le gouvernement portugais. C'est une mutation plus contagieuse et, en plus, elle contourne les défenses de ceux qui n'ont qu'une seule dose de vaccin. Par conséquent, dans toute l'Europe (et dans d'autres pays), le processus de vaccination est accéléré afin que la majorité de la population dispose de ses deux doses dès que possible.
Lisbonne est une ville qui vit, en grande partie, du tourisme. La fermeture de la ville n'aidera pas l'économie à se réactiver. Mais les autorités assurent qu'il n'y a pas d'autre recours.
Les nouvelles infections que le Portugal compte se produisent principalement à Lisbonne : en particulier, elles ont grimpé au-dessus de 800 par jour, soit 65% de toutes celles qui ont eu lieu au Portugal.
Les autorités portugaises admettent que la fermeture n'empêchera pas une explosion de cas dans la capitale mais que, au moins, elle peut protéger le reste du territoire portugais.
Le variant Delta du Covid a provoqué une augmentation significative des infections et des hospitalisations en Grande-Bretagne, où Boris Johnson a retardé le retour à la normale et la fin des restrictions. Le "jour de la libération", qui avait été fixé au 21 juin, le sera dans quelques semaines, au fur et à mesure que les données progressent.
Le variant Delta atteint de nombreux pays. Il a surgi en Inde et là-bas, il a fait des ravages. En Espagne plusieurs régions (Madrid, Valence, Catalogne...) admettent qu'il existe déjà une transmission communautaire de ce variant.
Dans ce contexte, les annonces faites en France cette semaine interrogent... Est-il vraiment raisonnable de tomber les masques et d'avancer la levée du couvre-feu ? C'est ce que nous verrons, mais la fermeture soudaine de la capitale portugaise ne laisse rien présager de bon.
La vaccination complète des personnes âgées a empêché le variant Delta d'entraîner une forte augmentation des décès. Mais cela provoque des hospitalisations et c'est ce qui inquiète les autorités sanitaires.
Cela prouve que la route vers la post-pandémie n'est pas si facile. Les variants compliquent les choses et les ralentir est extrêmement difficile dans un monde globalisé où les voyages sont quotidiens.
Nombreux sont les pays qui sont désireux de réactiver le tourisme comme moteur économique (c'est le cas du Portugal, bien sûr) mais cela peut conduire à l'entrée de variants dangereux.
Le variant Delta se répand également en Allemagne (bien qu'il soit encore minoritaire). Les autorités ont demandé "un maximum de prudence" et de ne pas se rendre dans les zones où ce variant est fréquent (par exemple, le Royaume-Uni). En quelques jours, le variant Delta est passé de 3,7 % des cas en Allemagne à 6,2 %.
Nous sommes donc confrontés à un panorama dans lequel dans certains pays, les confinements et le caractère obligatoire des masques sont rétablis tandis que dans d'autres, comme la France, on célèbre le fait que les masques faciaux ne sont plus obligatoires dans les espaces ouverts.
L'OMS a mis en garde contre la forte contagiosité du variant Delta. De plus, on pense qu'une personne peut être infectée avant même de développer des symptômes (ce qui n'est pas habituel dans d'autres variants).
Quoi qu'il en soit, cela aussi passera. La pandémie prendra fin et nous profiterons à nouveau de belles villes comme Lisbonne.
Image: Joao Reguengos / Unsplash