Tours fantômes : les gratte-ciel abandonnés à travers le monde

Des tours fantômes
Les Tours Fantômes de Bangkok
Un lieu très exploré
Paradis, Iran
Des constructions inachevées
Centre Point, Londres
Oceanwide Plaza, Los Angeles
Le paradis des graffeurs
La Tour de David, Caracas
Occupé par des squatteurs et un ancien membre d'un gang
Ryugyong Hotel, Pyongyang
Un écran géant pour la propagande du régime
Plaza Tower, La Nouvelle-Orléans
Un enchaînement de catastrophes
La Burj el Murr Tower, Beyrouth
Les tours résidentielles autour de Tchernobyl
Des tours fantômes

Les gratte-ciel et les constructions en hauteur sont relativement récents dans l'histoire de l'architecture, mais nombre d'entre eux sont déjà vides. C'est souvent le cas à cause de mauvaises transactions commerciales, du timing ou de politiques de logement mal pensées. Et ces bâtiments inquiétants parsèment les horizons urbains du monde entier. En voici quelques exemples frappants !

Les Tours Fantômes de Bangkok

La Tour Sathorn Unique (à gauche) et l'hôtel Mandarin Oriental, ainsi que la State Tower avec son dôme doré à l'arrière, devaient être des buildings de luxe. Mais elles ont été abandonnées dès la fin de leur construction à cause de la crise asiatique de 1997.

Un lieu très exploré

La Tour Sathorn Unique est devenue une destination prisée des amateurs d'exploration urbaine et des artistes de rue. Cependant, le bâtiment a la réputation d'être hanté, en particulier le 43ᵉ étage, où le corps d'un voyageur a été découvert en 2014. Les mauvaises herbes poussent désormais au sommet de ce colosse abandonné.

Paradis, Iran

Située près de Téhéran, cette ville satellite promue par le régime iranien devait être une utopie accessible aux familles de l'élite. Cependant, ce lieu construit sur un terrain désertique a souffert de systèmes d'égouts et de chauffage défectueux, d'un accès insuffisant à l'eau et d'une électricité intermittente. Selon le New Yorker, un grand nombre de ces bâtiments ont été détruits lors du tremblement de terre de 2017.

Des constructions inachevées

D'après l'AFP, la moitié des bâtiments environ restaient inachevés en 2019. Le New Yorker a noté qu'il y avait très peu de signes de vie à l'extérieur des gratte-ciel.

Centre Point, Londres

Construit entre 1963 et 1966, Centre Point fut l'un des premiers gratte-ciel de Londres. Cependant, il est resté vide jusqu'en 1975 après avoir été brièvement occupé par des militants en 1974. Utilisé ensuite comme lieu de bureaux, il a fait l'objet d'une tentative de reconversion en appartements de luxe par des promoteurs en 2015. Toutefois, ces derniers ont abandonné en 2018 après avoir reçu des offres beaucoup trop basses, ce qui en a fait, selon le Daily Mail, une tour fantôme de plus.

Oceanwide Plaza, Los Angeles

En 2019, le promoteur Oceanwide Holdings a interrompu la construction d'un méga-projet dans le centre-ville de Los Angeles, après avoir investi près d'un milliard de dollars. Cinq ans plus tard, le lieu est devenu le dernier exemple en date de tour fantôme aux États-Unis.

Le paradis des graffeurs

Du fait des prix très élevés de l'immobilier à Los Angeles et de la créativité de la population, les habitants de la ville ont commencé à s'approprier la tour. Selon le Los Angeles Times, au moins 25 étages du bâtiment avaient été tagués par des graffeurs en 2024.

La Tour de David, Caracas

Le Centro Financiero Confinanzas, ou Tour de David, est un gratte-ciel inachevé et abandonné depuis 1994 dans la capitale vénézuélienne. En 2018, il a été endommagé par un puissant tremblement de terre.

Occupé par des squatteurs et un ancien membre d'un gang

En 2007, la tour était occupée par des squatteurs, dirigés d'une main de fer par un ancien membre d'un gang, selon le Los Angeles Times. Surnommé le bidonville vertical, le lieu disposait de ses propres systèmes d'eau et d'électricité, d'un cabinet dentaire et d'un salon de beauté. Cependant, les autorités ont expulsé les occupants en 2014 après avoir reçu des plaintes des voisins.

Ryugyong Hotel, Pyongyang

Ce bâtiment emblématique de la capitale nord-coréenne peut sembler en bon état, mais il ne l'est pas. Conçu pour abriter environ 3 000 chambres, cet hôtel a vu sa construction arrêtée en 1987. Selon le Los Angeles Times, il n'a jamais accueilli le moindre client.

 

Un écran géant pour la propagande du régime

Faute d'être utilisé comme hôtel, l'endroit a trouvé une nouvelle fonction. En 2018, un designer local a transformé la façade du bâtiment en un immense panneau d'affichage LED sur lequel le régime peut diffuser ses vidéos de propagande.

Plaza Tower, La Nouvelle-Orléans

La troisième plus haute tour de l'État américain de Louisiane est hors service depuis 2002. La raison ? Des problèmes liés à l'infrastructure, comme des moisissures toxiques et de l'amiante.

Photo : Infrogmation of New Orleans, 11 Oct. 2007 / Wikimedia

Un enchaînement de catastrophes

En 2021, un morceau de la tour s'est détaché, blessant une personne. Les routes autour du bâtiment ont été fermées pendant plusieurs mois. L'année suivante, un incendie s'est déclaré, causé par l'une des personnes qui y traînaient malgré le danger. En 2023, un autre morceau s'est détaché, avant qu'un homme ne fasse une chute mortelle du haut de la tour, quelques heures seulement après que les pompiers ont éteint un autre incendie.

Photo : NOLADEEJ / Youtube

La Burj el Murr Tower, Beyrouth

Dominant la capitale libanaise, cet immeuble de 40 étages, dont le nom signifie "Tour de l'Amertume", a émergé en 1974, juste avant que la guerre n'éclate. Sa coque en béton reste inachevée et ses pièces résonnent encore des tirs des snipers qu'elle abritait autrefois.

Les tours résidentielles autour de Tchernobyl

Ce ne sont pas seulement les désastres financiers et les guerres qui forcent l'abandon des gratte-ciel. Cette tour résidentielle à Pripyat, dans la zone inhabitable de 30 kilomètres autour de Tchernobyl, a été rapidement abandonnée par ses résidents après la fameuse catastrophe nucléaire.

 

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