Un nouveau chancelier élu en Allemagne : quelles conséquences en France et à l’international ?

L’Allemagne a voté dimanche 26 septembre
Les sociaux-démocrates en première position
Les années Merkel
Une chancelière européenne
Un engagement européen renouvelé
Une élection attendue en France
Une volonté française de coopération renforcée
 Vers une autonomie stratégique ?
Une union budgétaire européenne
 La lutte contre le réchauffement climatique
Olaf Scholz : un européen convaincu
Une présence allemande globale
Un avenir encore incertain
Quelle coalition pour les quatre prochaines années ?
L’Allemagne a voté dimanche 26 septembre

Après quatre mandats en tant que chancelière et seize années passées au pouvoir, Angela Merkel s’apprête à passer la main. C’est une figure de renommée mondiale qui quitte la scène. Les Allemands ont voté dimanche 26 septembre pour élire un nouveau Parlement pour quatre ans.

Les sociaux-démocrates en première position

Pour la première fois depuis près de vingt ans, les sociaux-démocrates sont arrivés en tête des élections fédérales. Leur candidat Olaf Scholz, ancien maire de Hambourg et ministre de la grande coalition d’Angela Merkel, a devancé les chrétiens-démocrates d’Armin Laschet. Scholz devrait donc succéder à Merkel dans les prochaines semaines.

Les années Merkel

Les années Merkel ont été marquées par une longévité exceptionnelle et par la popularité de la chancelière. Pour les Allemands, cette période a été synonyme de prospérité, mais aussi de nombreux changements, comme par exemple la décision symbolique prise en 2011 de sortir intégralement du nucléaire.

Une chancelière européenne

Durant les années Merkel, l’Allemagne a affirmé son leadership en Europe. La période a été marquée par la gestion de plusieurs crises à l’échelle du continent : crise financière, crise de l’euro, crise des réfugiés, et plus récemment crise sanitaire dont les conséquences ont conduit à renforcer l’union budgétaire de la zone euro.

Un engagement européen renouvelé

Les principaux candidats à la chancellerie, le social-démocrate Olaf Scholz, le chrétien-démocrate Armin Laschet et l’écologiste Annalena Baerbock avaient chacun réaffirmé leur volonté d’ancrer l’Allemagne dans l’Union européenne et l’OTAN. Le mauvais résultat électoral du parti de gauche Die Linke exclut par ailleurs tout rapprochement significatif avec la Russie.

Une élection attendue en France

Emmanuel Macron avait reçu récemment Olaf Scholz afin de préparer la transition à la tête du gouvernement allemand. Le président de la République a eu l’occasion d’échanger avec son probable futur homologue à Berlin sur les dossiers communs aux deux pays.

Une volonté française de coopération renforcée

Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron a manifesté le souhait de renforcer les liens franco-allemands. Cela s’est traduit notamment par la signature du traité d’Aix-la-Chapelle entre les deux pays en 2018, qui prévoit un approfondissement de la coopération bilatérale. Ce sujet a notamment dû être abordé lors de l’entrevue entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz.

Vers une autonomie stratégique ?

La France souhaite notamment avant avancer dans le domaine militaire, pour donner une réalité à l’idée d’autonomie stratégique européenne. Le chantier est cependant complexe, compte tenu des enjeux économiques et techniques, et des divergences récurrentes entre les différentes parties prenantes. Les quatre prochaines années seront décisives dans ce domaine.

Une union budgétaire européenne

Ministre des Finances et vice-chancelier de la coalition dirigée par Angela Merkel, Olaf Scholz a été l’un des architectes du plan de relance européen mis en place à la suite de la crise du Covid-19. Son arrivée à la chancellerie devrait permettre à la solidarité budgétaire entre les États-membres de l’Union européenne de franchir un nouveau cap.

La lutte contre le réchauffement climatique

La lutte contre le réchauffement climatique sera un autre enjeu majeur des prochaines années. Le retour des Verts au gouvernement allemand pourrait accélérer la politique de transition écologique menée au niveau européen. Ce sujet sera l’une des priorités d’Olaf Scholz malgré certaines divergences avec les écologistes, notamment sur le calendrier de mise à l’arrêt de la production de charbon.

Olaf Scholz : un européen convaincu

Comme ses principaux concurrents lors de la campagne électorale, Olaf Scholz souhaite maintenir des liens étroits entre l’Allemagne et les États-Unis. Les relations avec la Chine, à la fois premier partenaire commercial et concurrent de l’industrie allemande, sont également décisives.

Une présence allemande globale

L’Allemagne devrait par ailleurs poursuivre la diversification de sa présence internationale, notamment en Afrique et dans la zone Asie-Pacifique.

Un avenir encore incertain

Une nouvelle coalition devant encore se former, les principales orientations du pays en matière de politique étrangère ne seront pas connues avant plusieurs semaines.

Quelle coalition pour les quatre prochaines années ?

La composition du prochain gouvernement allemand sera déterminée par le jeu des coalitions, lui-même fonction du résultat des différents partis. En l’absence de majorité absolue, le SPD de Scholz n’est pas en mesure de gouverner seul avec les Verts ni avec ceux-ci et Die Linke. Des négociations vont se tenir en vue de former une coalition entre le SPD, les Verts et les Libéraux.

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