Levée progressive des restrictions Covid en France : où en est-on de la pandémie ?
Mercredi 16 février, la France a commencé à lever une partie des restrictions mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 malgré un nombre de contaminations toujours élevé. Alors, où en est-on de la pandémie sur le territoire français ?
La levée des restrictions suit un calendrier progressif. Le 2 février, l’obligation du port du masque en extérieur et du télétravail avait déjà été supprimée, tout comme les jauges dans les lieux recevant du public.
Depuis le 16 février, il est de nouveau possible de consommer dans les lieux publics et les transports en commun et de consommer debout dans les bars. Et les concerts debout sont à nouveau autorisés !
Par ailleurs, les discothèques peuvent de nouveau ouvrir leurs portes, dans le respect d’un protocole sanitaire strict. Un symbole à la fois du monde de la nuit qui revit et de la possibilité de rouvrir des lieux où les contacts sont nombreux.
Bonne nouvelle pour les parents : le protocole sanitaire dans les écoles est allégé ce lundi 21 février et sa nouvelle version s’appliquera à la rentrée selon les zones. Les élèves ne seront plus obligés de porter le masque pendant la récréation et le traçage des élèves cas-contacts est également assoupli.
Mis à part dans les transports, le port du masque cessera d’être obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal à partir du 28 février. L’occasion pour ceux qui le souhaitent d’aller au cinéma ou de voir une exposition sans masque. Et le dépistage des cas-contacts sera lui aussi allégé.
Le nombre de contaminations reste cependant élevé en France, avec un taux d’incidence de 1 398 cas pour 100 000 habitants au 20 février. Néanmoins, il baisse extrêmement vite : l’incidence avait atteint un pic à 3 750 le 22 janvier, soit il y a à peine un mois. Une excellente nouvelle !
Un indicateur rassurant : le taux de reproduction du virus est de 0,59, ce qui signifie que 100 personnes infectées contaminent actuellement 59 autres personnes. La progression du virus est donc enrayée sans être complètement interrompue.
Mais la vague est encore loin d’être terminée. Plus de 60% des lits de réanimation restent occupés et la France compte encore environ 30 000 personnes hospitalisées pour cause de Covid-19.
Moins virulent mais plus contagieux, le variant Omicron a diminué la proportion de cas graves et de décès par rapport au total des cas, mais il a entraîné une flambée des contaminations. Cela explique la tension persistante sur le système hospitalier.
Près de 80% des Français ont reçu deux doses de vaccins et 38 millions, soit plus de la moitié, une dose de rappel. Un taux de vaccination élevé qui contribue au reflux de la pandémie et dont s’est félicité le ministre de la Santé Olivier Véran sur France Info : « Nous avons quasiment vacciné toute la population, y compris avec le rappel. Nous avons une couverture vaccinale qui est optimale ».
Il faut dire qu’avec environ 200 000 doses injectées par semaine, les centres de vaccination ne chôment pas. Mais la France reste en retard dans la vaccination des enfants.
De quoi envisager la levée progressive du pass vaccinal ? Pour l’heure, il est toujours en vigueur et sa validité est même désormais conditionnée à l’injection d’une dose de rappel au plus tard quatre mois après la deuxième dose (sauf pour les personnes qui ont été infectées entretemps).
Un relatif optimisme est donc permis mais l’hypothèse de nouveaux variants maintient l’incertitude. Un sous-variant Omicron, nommé BA.2, est en progression en France et l’irruption de variants plus dangereux n’est pas complètement exclue.
Malgré l’allègement des restrictions et le retour prochain du printemps, la prudence reste donc de mise car la pandémie n’est pas encore derrière nous. Comme l’a indiqué, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, cité par France bleu, « la fin des ultimes mesures de restriction ne signifie pas la fin de la prudence ».
Entre la vaccination intensive, l’arrivée possible de nouveaux variants et l’évolution des restrictions, la France comme le reste du monde reste engagée dans une course sans relâche contre le virus. Espérons que le plus dur soit derrière nous !