Votre ville fait-elle partie des plus "vertes" de France ?
Jardins publics, pistes cyclables, agriculture urbaine… les initiatives des municipalités se sont multipliées ces dernières années pour que les villes contribuent à la préservation de l'environnement, tout en améliorant la qualité de vie de leurs habitants.
Quelles sont les villes les plus "vertes" de France ? L'Observatoire des villes vertes décerne un prix tous les trois ans à la commune ayant pris le plus d'initatives en faveur de l'environnement (plantation d'arbres, développement des espaces verts, pistes cyclables...). En attendant de connaître les résultats pour 2023, redécouvrons le palmarès de la dernière édition.
Angers a remporté prix en 2020 grâce à son investissement important dans les espaces verts, dont l'entretien se fait par ailleurs en limitant l'arrosage automatique et l'utilisation de pesticides.
La région Pays-de-la-Loire était à l'honneur dans ce classement, puisque Nantes est arrivé en seconde position. L'Observatoire a récompensé l'importance du budget de la ville alloué aux espaces verts, ainsi que les efforts engagés pour la promotion du patrimoine et la protection de la biodiversité.
Sur la troisième marche du podium, Metz a été distingué pour l'implication des citoyens dans les politiques environnementales. Pionnière dans les budgets participatifs écologiques, la ville organise différentes manifestations culturelles liées aux espaces verts : "Jard'In Metz", "L'Art dans les jardins".
Une autre agglomération de Lorraine est représentée dans le top 10 de l'Observatoire des villes vertes : Nancy a été récompensé pour le développement de pistes cyclables, la présence d'arbres d'alignement et pour ses efforts en vue de développer des espaces verts. Ainsi, les rives de la Meurthe font actuellement l'objet d'un réaménagement complet.
Nouveau venu à la dixième place de ce classement, Brest a été récompensé pour ses très nombreux jardins publics, comme le parc des Explorateurs ou le jardin de Kerraros.
La ville entre Rhône et Saone a été élue capitale de la biodiversité en 2019. Lyon est en effet engagé de longue date dans la protection de la faune et de la flore locales. D'importants travaux de végétalisation des berges ont par ailleurs été engagés : sur les rives de la Saône se trouvent désormais des prairies naturelles et des jardins aquatiques.
Ces dernières années, la Ville de Paris s'est engagée en particulier pour la réduction de la place de l'automobile dans les transports, avec la fermeture emblématique des voies sur berge et de la rue de Rivoli et le développement d'offres de transport alternatives. La capitale a par ailleurs limité la vitesse de circulation et l'usage des véhicules les plus polluants.
La métropole alsacienne expérimente le concept de parc naturel urbain, inspiré des parcs naturels régionaux ou nationaux, en s'appuyant sur la participation citoyenne dans trois quartiers : Elsau, Montagne Verte et Koenigshoffen. Cette démarche a été étendue à d'autres quartiers. Par ailleurs, Strasbourg a fortement restreint la circulation des véhicules les plus polluants.
La ville normande investit dans la valorisation d'un patrimoine exceptionnel de 40 000 arbres. Caen a par ailleurs mis en place un plan de fleurissement. Une protection de la nature qui va de pair avec l'innovation, puisque la gestion des jardins est effectuée à partir d'un réseau connecté.
La start-up rennaise Kermap évalue le taux de végétalisation des villes françaises, notamment grâce à des analyses d'images satellite. Elle propose un classement tenant compte à la fois de la surface et de la densité du patrimoine arboré urbain, et a lancé le comparateur nosvillesvertes.fr. En tête du premier classement dévoilé en 2019 se trouvait la ville de Montpellier, avec 43m² de patrimoine arboré par habitant.
C'est cependant Nice dont la surface arborée était propotionnellement la plus importante. Kermap précise que ce classement ne reflète pas la politique environnementale actuelle des villes, mais plutôt les politiques d'aménagement de moyen terme (compte tenu du temps nécessaire pour que les arbres poussent).
Longtemps en retard dans les politiques environementales, la cité phocéenne a annoncé la création d'une Cité de la transition écologique. L'objectif est notamment de former aux métiers de la transition écologique et de soutenir les acteurs de la transition, par exemple dans les domaines de l'agriculture urbaine et du recyclage des déchets.
L'investissement dans la transition écologique et l'amélioration de la qualité de vie n'est cependant pas réservé aux grandes villes. De nombreuses villes et agglomérations françaises de taille moyenne s'engagent à leur échelle pour la préservation de l'environnement. Leur taille humaine et la richesse de leur patrimoine naturel sont des atouts précieux dans ce combat.
La ville de Montauban, près de Toulouse, a développé une politique globale de mobilité pour multiplier les alternatives à la voiture individuelle : location de vélos, mise en place d'une plateforme de covoiturage, création d'une maison du vélo...
La commune de Saint-Dié-des-Vosges promeut la protection de la biodiversité à travers différentes politiques municipales : interdiction des pesticides, transformation de friches en parcs naturels, développement des ruches et du jardinage en pied d'immeuble, diversification des espèces plantées dans les espaces verts...
La ville et l'agglomération de Chambéry ont développé la stratégie "Territoire mobile" qui vise notamment à développer un réseau dense de transports collectifs, aussi bien dans la ville que dans ses environs.
Afin de lutter contre l'étalement urbain, la ville de Dunkerque a aménagé l'écoquartier Grand-Large sur d'anciennes friches industrielles. La rénovation doit permettre de développer la mixité sociale et d'accéder à tous types de lieux à pied ou à vélo.
Saint-Nazaire organise une Biennale de la transition écologique visant à présenter les actions du territoire en faveur de l'environnement. Ce rendez-vous permet notamment de sensibiliser des élèves aux enjeux de la transition écologique (réduction et tri des déchets, préservation de l'eau, biodiversité), à travers des ateliers pédagogiques et des animations ludiques.
L'agglomération de la Rochelle vise la neutralité carbone dans tous les secteurs d'activité (bâtiment, transports) à l'horizon 2040. Elle s'appuie pour cela sur un marché local du carbone et sur une plateforme de données sur les gaz à effet de serre en open data.
La France fourmille d'initiatives locales visant à rendre les villes plus agréables à vivre et plus respectueuses de l'environnement. Espaces verts, voies sur berge, agriculture urbaine : voici autant de raisons de redécouvrir les villes françaises et, pourquoi pas, de s'y installer pour profiter d'un meilleur environnement.