Festival de Cannes : membres du jury et premiers films en lice pour la Palme d'Or

Le jury est fin prêt !
Succéder à
“Memoria”, de Apichatpong Weerasethakul
Les films hors compétition
Catherine Deneuve de retour après un AVC en 2019
Un accueil dans les meilleures conditions sanitaires possibles
Le jury est fin prêt !

Confinement et pandémie mondiale obligent, l’édition 2020 du festival de Cannes avait été annulée. Cette année le festival aura bien lieu : non pas en mai comme il était d'usage, mais du 6 au 17 juillet. Les membres du jury, sous la présidence de Spike Lee, viennent d'ailleurs d'être annoncés : on retrouvera parmi eux l'actrice et réalisatrice française Melanie Laurent, l'actrice américaine Maggie Gyllenhaal, la chanteuse française Mylene Farmer, la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, l'acteur français Tahar Rahim, le réalisateur brésilien Kleber Mendonca Filho, l'acteur sud-coréen Song Kang-ho et le réalisateur français Mati Diop. Pour cette édition 2021, découvrez les films en sélection officielle.

Succéder à "Parasite", de Bong Joon Ho, Palme d'Or 2019

Pour succéder à "Parasites" du Sud-coréen Bong Joon Ho, qui a reçu la Palme d'Or en 2019, 61 films ont été sélectionnés par le jury. Parmi eux, 24 sont en compétition pour la Palme d'Or. Information intéressante : le jury sera présidé cette année par le new-yorkais Spike Lee, premier Afro-Américain à occuper cette fonction. Le reste du jury n'a pas encore été dévoilé.

(Capture d'écran bande annonce AlloCiné)

"Annette", de Leos Carax

C’est un film français qui ouvrira le festival : "Annette", de Leos Carax. Cette comédie musicale met en scène la rencontre entre Henry, un comédien de stand-up à l’humour féroce -Adam Driver - et Ann, une cantatrice de renommée internationale, incarnée par Marion Cotillard. Le couple vit et s’aime sous les projecteurs. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin exceptionnel, va bouleverser leur vie. En bonus ? Le film a été réalisé sur une idée originale du groupe emblématique des années 1960, Sparks, qui signe la bande originale. Par ailleurs, la chanteuse Angèle fera également partie du casting, mais on ne connaît pas encore son rôle.

(Capture d'écran bande annonce AlloCiné)

"Benedetta", de Paul Verhoeven

Paul Verhoeven, qui a déjà réalisé “Basic Instinct”, et “Elle”, propose cette fois “Benetta”, l’histoire d’une nonne homosexuelle au XVIIe siècle. Sur le point d'être béatifiée, elle sera finalement arrêtée et jugée. Inspirée d'une histoire vraie, la nonne est interprétée par Virginie Efira.$

(Capture d'écran bande annonce AlloCiné)

"The French Dispatch", de Wes Anderson

"The French Dispatch" de l'Américain Wes Anderson ("Moonrise Kingdom", "L'Île aux chiens", "The Grand Budapest Hôtel"...) a été tourné à Angoulême, dans le sud-ouest de la France. Le film était prêt pour l’édition 2020, mais le festival ayant été annulé, sa programmation a été reportée à cette année. Le film regroupe un grand panel de stars : Bill Murray, l'acteur fétiche du réalisateur, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Adrien Brody, Léa Seydoux et Mathieu Amalric. Cette comédie dramatique illustre l’ensemble de vies de Français au XXe siècle, vues par un journaliste américain.

(Capture d'écran bande annonce AlloCiné)

"Tre Piani", de Nanni Moretti

"Tre Piani" de l'Italien Nanni Moretti est l'un des films les plus attendus du festival. Nanni Moretti a reçu la Palme d'Or en 2001 pour “La Chambre du fils”. Dans ce dernier film, on voit l'histoire de trois familles vivant dans un même immeuble, à trois étages différents.

"Les Olympiades", de Jacques Audiard

Trois filles et trois garçons sont ici à l'honneur. Amis, parfois amants, parfois les deux. Émilie rencontre Camille qui est attiré par Nora, qui elle-même croise le chemin d’Amber. Le film est une adaptation de la série de bandes dessinées "Les Intrus", d'Adrian Tomine. Le tournage a eu lieu essentiellement dans le 13e arrondissement de Paris, dans le quartier des Olympiades, qui donne son nom au film.

“Memoria”, de Apichatpong Weerasethakul

Apichatpong Weerasethakul a reçu la Palme d'or en 2010 pour son premier film en anglais, hors de Thaïlande, "Oncle Boonmee". Dans "Memoria", il fait jouer une star pour la première fois : Tilda Swinton, une cultivatrice d'orchidées qui se rend à Bogotá pour voir sa sœur malade. Elle s’y lie d’amitié avec une archéologue qui veille sur la construction interminable d'un tunnel sous la cordillère des Andes et avec un musicien. Mais, toutes les nuits, elle est réveillée par des bruits inquiétants.

"Flag Day", de Sean Penn

Dans ce thriller, John Vogel mène une double vie : faussaire et braqueur de banques. Sa fille journaliste, Jennifer, doit enquêter sur l'une des plus grandes opérations de fausse monnaie de l'histoire américaine, qui est orchestrée par nul autre que son père... "Flag Day" est basé sur l'autobiographie de Jennifer Vogel, "Flim-Flam Man: The True Story of My Father's Counterfeit Life". Elle y raconte les difficultés qu'elle a surmonté en étant la fille d'un père escroc et braqueur de banques. Dans ce film très attendu, on retrouve Dylan Penn, la fille de Sean Penn, Josh Brolin et Miles Teller.

"Un héros", Asghar Farhadi

À cause d'une dette qu'il n'a pas pu rembourser, Rahim est en prison. En permission de sortie durant deux jours, il essaie de convaincre son créancier de retirer sa plainte, contre le versement d'une partie de la somme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Dans ce thriller psychologique, le réalisateur Asghar Farhadi retourne dans son pays d'origine, l'Iran, pour offrir un nouvel examen de la société iranienne. En 2016, le réalisateur remportait le Prix du scénario pour "Le client". En 2018, il est nommé pour le prix du scénario pour "Everybody Knows", avec Javier Bardem et Penélope Cruz.

"Tout s'est bien passé", de François Ozon

Encore un film français ! "Tout s'est bien passé" de François Ozon ("Swimming Pool", "Huit femmes"...) est une adaptation du roman éponyme d'Emmanuèle Bernheim. Elle y raconte sa propre histoire avec son père, qui lui avait demandé de l'aider à mourir. Sophie Marceau y interprète le rôle de la romancière et André Dussollier qui joue le père malade.

"Titane", de Julia Ducournau

Vincent (Vincent Lindon) retrouve son fils, qui a disparu depuis 10 ans. Le visage tuméfié, ce dernier est retrouvé et ramené par les inspecteurs de la douane dans un aéroport. Mais au même moment, une série de meurtres macabres met la région sous tension...

"Red Rocket", de Sean Becker

Le film de Sean Becker ("Tangerine" et "Florida Project") "Red Rocket", est une comédie noire, financée de manière totalement indépendante et filmée au Texas dans le plus grand secret. Comme à son habitude, le réalisateur n'a choisi ici aucune tête d’affiche, mais des acteur·rices amateur·rices, plutôt que des professionnels·les.

(Capture d'écran bande annonce de "Florida Project" AlloCiné)

"Les Petrov ont la grippe", de Kirill Serebrennikov

Ce film russe est adapté du roman de 2016 d'Alexeï Salnikov, "Les Petrov, la grippe, etc". Il y décrit une famille lambda d'une ville de province russe. Un des membres de la famille, un mécanicien, attrape la grippe et contamine deux autres membres du clan Petrov. La fièvre fait ressurgir des images du passé et transforme peu à peu leur perception du présent et le rapport qu'ils ont à leur ​entourage.

"France", de Bruno Dumont

"France", c'est le portrait d’une femme journaliste de télévision française, prise dans une spirale d'événements qui entraîneront sa chute. Mais c'est aussi le portrait d’un système, celui des médias français. Drame et comédie à la fois, "France" met en parallèle la crise intime et publique d'une jeune femme, le tout sur fond de société contemporaine. Au casting, on retrouve notamment Léa Seydoux, Blanche Gardin ou Benjamin Biolay.

"Nitram", de Justin Kurzel

"Nitram" revient sur les événements qui ont conduit à la tuerie de Port-Arthur en Tasmanie, en 1996, Orchestré par Martin Bryant, l'homme est responsable de la mort de 35 personnes et de 23 blessés. Cette fusillade fait partie des plus meurtrières de l'histoire australienne. Une tuerie qui a d'ailleurs entraîné la modification de la législation sur les armes à feu dans le pays.

"Lingui", de Mahamat-Saleh Haroun

À N’djaména au Tchad, Amina vit seule avec Maria, sa fille de quinze ans. Son monde, déjà fragile, s’écroule quand elle découvre que sa fille est enceinte. L'adolescente ne veut pas de cet enfant. Mais dans un pays où l'avortement est condamné par la religion, mais aussi par la loi, Amina se retrouve prise dans un combat qui semble perdu d’avance.

"Les Intranquilles", de Joachim Lafosse

Ce film belge traite du sujet délicat qu'est la bipolarité. Un drame intime, où un couple (formé par Leïla Bekhti et Damien Bonnard) voit sa vie et celle de leur enfant affectée par la bipolarité d'un des deux parents. En 2012, Joachim Lafosse présentait "Un certain regard", film pour lequel Émilie Dequenne a obtenu le prix d’interprétation féminine.

"La fracture", de Catherine Corsini

Et un film français de plus. Dans "La fracture", Raf et Julie forment un couple au bord de la rupture. Un soir, ils se retrouvent aux urgences. Mais le service est blindé, suite à des débordements dans une grande manifestation parisienne. Les manifestants sont blessés et en colère. Durant cette nuit interminable, à l'extérieur, la tension monte et l'hôpital se retrouve assiégé. Avec Pio Marmaï et Marina Foïs.

"Julie en 12 chapitres", de Joachim Trier

Le film se déroule à Oslo. Julie, 30 ans, jeune femme pleine de ressources, cherche encore sa voie. Heureuse avec Aksel, un dessinateur à succès, aimant et protecteur, elle refuse pourtant de lui faire l’enfant qu’il désire. Julie le quitte pour Eivind, espérant, une fois de plus, commencer une nouvelle vie.

"HYTTI NRO 6 (Compartment NO.6)", de Juho Kuosmanen

Le finlandais Juho Kuosmanen est connu pour ses courts-métrages. Ses films ont remporté de nombreux prix, notamment à la Cinéfondation de Cannes. Sélectionné pour la première fois en compétition officielle, son deuxième long-métrage, "Hytti Nro 6 (Compartment NO.6)" est un drame qui raconte la fuite d’une femme, pour échapper à une histoire d’amour à Moscou. Elle embarque dans un train en direction du port arctique de Mourmansk.

"Haut et fort", de Nabil Ayouch

Le très engagé Nabil Ayouch revient à Cannes, 6 ans après "Much Loved", encensé puis menacé suite à sa présentation à la Quinzaine des réalisateurs de 2015. Dans "Haut et fort", on suit le parcours d'un professeur de rap venu enseigner l'art de la musique à des élèves qui cherchent la liberté. Le réalisateur met ici en avant la beauté et la rage de vivre de la jeunesse marocaine.

"Le Genou d’Ahed", de Nadav Lapid

Dans ce film très personnel israélien, un cinéaste, se retrouve dans un village perdu au milieu du désert pour la projection de l'un de ses films. Il y rencontre une fonctionnaire du ministère de la culture et décide alors de se jeter dans deux combats, voués à l’échec. Le premier concerne la perte de liberté qui sévit dans son pays, le second concerne la mort de sa mère. En 2014, Nadav Lapid, avait déjà présenté "L'Institutrice" à la Semaine de la critique.

"Drive My Car", de Ryusuke Hamaguchi

"Drive My Car" est l'adaptation d’une des nouvelles parues dans le recueil "Des hommes sans femmes". Le Japonais Ryusuke Hamaguchi, déroule ici un drame conjugal, poétique. Le réalisateur s'est fait connaître du public avec les films "Passion" et "Senses".

"Bergman Island", de Mia Hansen-Love

"Bergman Island" est le septième long métrage de la réalisatrice et sa première sélection en compétition officielle. Le film nous emmène, le temps d'un été, sur l’île suédoise de Fårö. Un couple de cinéastes s'y installe pour écrire. À mesure que leurs scénarios respectifs avancent et au contact des paysages sauvages de l’île, la frontière entre fiction et réalité se brouille. En plus, ce sera l'incroyable Tim Roth (Reservoir Dog, Pulp Fiction) qui tiendra un des deux rôles principaux.

"L’Histoire de ma femme", de Ildikó Enyedi

Dans un bar, le Capitaine Jacob Storr fait le pari fou d'épouser la première femme qui passe la porte. Lizzy arrive. Au casting, on retrouve Léa Seydoux qui n'a pas moins de 4 films en sélection. Quant à la réalisatrice hongroise Ildikó Enyed, il y a 32 ans, elle avait obtenu la Caméra d'or pour "Mon XXe siècle".

Les films hors compétition

Au-delà des films officiels, Cannes c'est aussi l'occasion de voir une multitude de films hors compétition. De fait, plusieurs films retardés à cause de la pandémie de Covid-19 et très attendus seront également présentés lors du festival. Nous vous présentons une petite sélection des plus attendus.

"De son vivant", d'Emmanuelle Bercot

2021 pourrait aussi marquer le retour de Catherine Deneuve, avec "De son vivant", d'Emmanuelle Bercot. Ici, un jeune homme est condamné par la maladie. On le suit dans ses dernières heures, qui sont marquées par la souffrance de sa mère, le dévouement d’un médecin et celui d’une infirmière. Durant cette dernière année de vie, il devra se faire une raison et accepter de "mourir de son vivant".

Catherine Deneuve de retour après un AVC en 2019

Le retour de Catherine Deneuve est une excellente nouvelle pour les fans de l’actrice. En effet, en novembre 2019, le tournage du film d'Emmanuelle Bercot, “De son vivant”, avait été interrompu. L’actrice de 77 ans avait subi un accident cardiovasculaire. Aujourd’hui, elle va “très, très bien”, selon son entourage cité Le Parisien.

"Aline", de Valérie Lemercier

Valérie Lemercier prend ici un pari risqué. Pour son sixième film, l'actrice-réalisatrice retrace la vie de la diva et icône québécoise, Céline Dion. De ses 5 à ses 50 ans, "Aline" est un portrait drôle et original de la chanteuse préférée des Français.

(Capture d'écran bande annonce AlloCiné)

"The Velvet Underground", de Todd Haynes

Après "Dark Waters", Todd Haynes propose un documentaire sur le groupe légendaire The Velvet Underground, figure majeure du mouvement du punk rock. Premier documentaire du réalisateur, ce n'est pourtant pas la première fois qu'il se plonge dans l'univers de la musique. En 1998, il réalisait "Velvet Goldmine" avec Ewan McGregor et Christian Bale, puis en 2007 un film sur la vie de Bob Dylan, joué par six acteurs différents, "I'm Not There".

"Bac Nord", de Cédric Jimenez

Inspiré du scandale de 2012 au sein de la brigade anti-criminalité de Marseille, le film nous emmène dans les quartiers Nord de la ville. Dans ce thriller d’action survolté, on retrouve François Civil, Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulos et Karim Leklou.

(Capture d'écran bande annonce AlloCiné)

"Serre-moi fort", de Mathieu Amalric

Invité régulièrement à Cannes depuis plus de 25 ans, en tant que réalisateur ou acteur, Mathieu Amalric raconte ici l'histoire déchirante d'une femme qui décide de tout plaquer et quitte mari et enfant.

"Cette musique ne joue pour personne", Samuel Benchetrit

Les habitants d'une ville portuaire isolée, habitués à la violence, voient soudain leurs vies bouleversées par le théâtre, la poésie et l'art et leur quotidien transformé par l'amour. Le casting est tout aussi prometteur. On y retrouve en effet François Damiens, Ramzy Bedia, Vanessa Paradis et Gustave Kervern.

Un accueil dans les meilleures conditions sanitaires possibles

Si les conditions sanitaires continuent de s'améliorer, il ne devrait pas y avoir de jauge à respecter durant les projections de films. Concernant les logements : "Fin juin, la quasi-totalité du personnel des hôtels et restaurants sera vacciné et nous sommes prêts à accueillir les festivaliers et les touristes en toute sécurité", a déclaré Yann Gillet, directeur général de l'hôtel Martinez, comme le rappelle Euronews. De quoi rattraper le temps perdu en toute tranquillité et profiter de tout ce que le festival aura à offrir. Action !

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