Hamas vs Israël : les images d'un conflit dramatique et sans fin
Le Hamas et Israël sont pris dans une spirale de violence qui punit le peuple palestinien et les citoyens israéliens. Pas de manière égale. La machine de guerre de l'État israélien est largement supérieure à celle des milices islamiques palestiniennes et, par conséquent, le nombre de morts et de blessés du côté palestinien est largement supérieur. Mais le climat de terreur provoqué par l'image des roquettes du Hamas filant dans le ciel en direction de Tel Aviv a une grande portée symbolique.
Sur la photo, on voit une famille israélienne qui s'abrite après le déclenchement des sirènes. Du côté israélien, les attaques du Hamas (qui a lancé des centaines de roquettes) ont fait 6 morts dans les premières heures. Bien que la très efficace défense anti-aérienne israélienne ait réussi à intercepter ou à neutraliser la plupart des attaques.
La situation est bien pire pour la population de Gaza, où des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines blessées. Israël parle d'"attaques ciblées" et il est vrai que plusieurs dirigeants de milices islamiques palestiniennes ont été tués. Mais les bombes ont aussi pris la vie de civils et de nombreux enfants. Et pendant ce temps, à Jérusalem (sur la photo), la tension continue. C'est là que tout a commencé.
Les manifestations des Palestiniens dans la vieille ville de Jérusalem (initialement principalement contre les expulsions de Palestiniens, puis contre l'occupation par les forces de sécurité israéliennes de sites que les Arabes considèrent comme sacrés) ont déclenché la répression et, de la part du Hamas, une réponse sous forme de tirs de roquettes. Une dynamique qui s'est répétée au fil de l'histoire. Jérusalem comme motif de confrontation.
Cette fois, cependant, nous sommes confrontés à quelque chose de très proche de la guerre. Le Hamas et Israël s'échangent des menaces. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que l'armée ferait "payer le prix" aux milices.
Netanyahu a ajouté : "Nous les frapperons comme jamais". Les bâtiments de Gaza ont été détruits par les bombes israéliennes.
Le Hamas, quant à lui, a appelé à une "croisade pour reprendre Jérusalem". Au milieu des tirs croisés, une population innocente.
La violence qui prend la forme d'émeutes s'est étendue au-delà de Jérusalem. Les jeunes Palestiniens protestent, mais il y a également eu des manifestations de Juifs conservateurs. La tension est à son comble, sans précédent depuis des années.
Certains analystes estiment que le Hamas s'est jeté dans la mêlée à la recherche du leadership d'une jeunesse palestinienne lassée des crises et des défaites et qui, selon certains spécialistes, rejette les organisations politiques traditionnelles. Arafat est pour cette jeunesse une icône du passé qui n'a aucune pertinence aujourd'hui. En fait, il a été question d'une Intifada Tik Tok exercée par une nouvelle génération de Palestiniens. Ce sont eux qui protestent et sont arrêtés à Jérusalem.
Ainsi, le discours des bombes s'est déchaîné face à une inquiétude internationale absolue. Le conflit palestinien, qui semblait en sommeil, a de nouveau explosé. Logique puisqu'aucune solution n'a été trouvée au fil des ans.
Les dérives des forces armées israéliennes dénoncées par les organisations internationales n'ont pas entamé le soutien ferme des États-Unis à Israël. Joe Biden a clairement indiqué qu'il leur apporte un "soutien indéfectible" et qu'Israël a le droit de se défendre.
Des institutions telles que l'Union européenne ont appelé les parties impliquées dans le conflit à mettre fin à l'escalade de la violence le plus rapidement possible. Un appel qui est resté sans écho.
Gaza est un territoire dévasté où les bombardements viennent s'ajouter à une situation habituellement dramatique : c'est une région pauvre qui connaît de graves problèmes de toutes sortes.
La mort, la destruction. Et les roquettes sur Tel Aviv qui ont brisé l'optimisme en Israël, pourtant généré par une vaccination massive qui avait replongé le pays dans une normalité post-pandémique qui rappelait des temps meilleurs.
Le feu illumine les nuits de Gaza et bien qu'Israël assure qu'il attaque de manière sélective, des témoignages font état de bombardements sur des bâtiments civils.
Et comme toujours, c'est la population civile qui fait les frais du conflit, les enfants les premiers. Des enfants qui n'ont connu que la guerre et les affrontements, et sont maintenant pris en tenailles entre les deux factions qui s'affrontent.
La guerre vient donc marquer une fois encore le conflit israélo-palestinien. Et personne ne sait comment une paix un tant soit peu durable peut être obtenue dans ce qui est maintenant un véritable bourbier.