La crise de la quarantaine est-elle un mythe ou une réalité ? On vous dit tout

La crise de la quarantaine
Quand la jeunesse s’éloigne…
Un mot de Victor Hugo
Un tournant symbolique
Des mythes courants
Une prévision autoréalisatrice ?
Mais une réalité perçue
Un avant et un après
Des crises autodéclarées
Mais des changements majoritairement positifs
Un changement peu spectaculaire ?
L’heure du bilan
Et de la nostalgie
Des bifurcations dans les choix de vie
Un sentiment d’urgence
Faire attention à soi
La génération sandwich
Des preuves scientifiques ?
Une courbe du bonheur en U
Des résultats réfutés par d'autres chercheurs
Des facteurs biologiques ou des circonstances personnelles ?
Un moment pour réinventer sa vie
La crise de la quarantaine

Le cap des quarante ans est souvent associé dans l’imaginaire collectif à une période de crises et de bouleversements. Mais s’agit-il d’un mythe pour scénaristes en mal d’inspiration ou d’une réalité observable ? Et dans ce cas, de quoi s’agit-il vraiment ? On vous explique tout.

Quand la jeunesse s’éloigne…

À l’âge de quarante ans, les individus ont fréquemment l’impression, à tort ou à raison, que la jeunesse perçue comme un âge d’or finit par s’éloigner. Ce qui peut entraîner des remises en question personnelles, voire une crise profonde.

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Un mot de Victor Hugo

Cependant, pour citer Victor Hugo, « Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse. » La durée et la qualité de la vie ont largement progressé depuis le XIXe siècle : on est donc encore très jeune à quarante ans !

Un tournant symbolique

L’entrée dans la quarantaine marque tout de même un tournant symbolique dans l’existence. Selon le psychanalyste Elliot Jaques qui avait forgé le concept de « crise de la quarantaine » dans les années 1960, cette période de « résignation constructive » permet de dépasser l’idéalisme de la jeunesse.

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Des mythes courants

Plus concrètement, la crise de la quarantaine est associée couramment à certains mythes, qu’il s’agisse de violentes ruptures professionnelles ou personnelles, ou alors d’une volonté de profiter au maximum de la vie par des actes extrêmes qui peuvent rappeler l’adolescence.

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Une prévision autoréalisatrice ?

Comme l’indique à ‘Slate’ la sociologue Véronika Kushtanina qui travaille sur le sujet, l’idée d’une crise à cet âge « est très ancrée dans les représentations. Ce repère d'âge chronologique semble avoir une influence sur les personnes et susciter des réflexions, parfois des bifurcations. » S’agirait-il alors d’une prévision autoréalisatrice ?

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Mais une réalité perçue

La réalité d’un changement est cependant perçue par les personnes qui atteignent cet âge. Une femme citée par ‘Slate’ déclare ainsi : « Je sais que ça n'a pas grand sens objectivement, tu ne te réveilles pas le matin de tes 40 ans étant devenue vieille. Pourtant, c'est un peu ce que j'ai éprouvé. »

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Un avant et un après

Pour Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne également citée par ‘Slate’, le phénomène est visible dans les consultations en thérapie : « 40 ans, c'est un marqueur de vie qui symbolise un tournant. Il y a l'idée d'un avant et d'un après, que l'on entame un nouveau cycle de vie. »

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Des crises autodéclarées

Selon une étude américaine citée par le même média, 53 % des participants situés dans la quarantaine déclaraient avoir vécu une crise à cet âge, contre 49 % des trentenaires et 44 % des personnes entre 20 et 29 ans.

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Mais des changements majoritairement positifs

Cependant, les recherches scientifiques rappellent que la quarantaine est une période de changements majoritairement positifs, notamment sur le plan émotionnel. Un exemple : une étude sur un échantillon de femmes âgées de 43 à 52 ans a montré qu’en vieillissant, celles-ci devenaient moins critiques envers elles-mêmes, plus confiantes, plus responsables et plus déterminées.

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Un changement peu spectaculaire ?

Pour un homme de 43 ans cité par ‘Slate’, sa crise n’est « pas très intéressante d'un point de vue journalistique parce qu'elle est essentiellement intérieure, et ne se traduit pas en actes ou changements spectaculaires ». On est loin de l’imaginaire stéréotypé du quadragénaire qui se met brusquement à faire du saut en parachute.

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L’heure du bilan

Mais l’entrée dans la quarantaine correspond à un âge moyen où l’on peut faire le bilan des années écoulées sur le plan professionnel, sentimental, familial ou social. Sans oublier de continuer à se projeter dans l’avenir !

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Et de la nostalgie

« On se rend compte qu'il y a des choses qu'on ne pourra plus faire et qu'on est assujetti à davantage de contraintes. Alors, il peut exister une nostalgie du temps où tout semblait possible », ajoute Johanna Rozenblum.

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Des bifurcations dans les choix de vie

Dans des sociétés contemporaines marquées par une augmentation des évolutions professionnelles et des séparations, la quarantaine est en pratique souvent une période de bifurcation dans les choix de vie. Ou plutôt le début d’une seconde vie d’adulte.

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Un sentiment d’urgence

En effet, la quarantaine est généralement marquée par un sentiment d’urgence dans tous les domaines de la vie. Un sujet récurrent est le désir ravivé de plaire et de séduire à cet âge. D’autres quadragénaires déclarent que cette période est le moment ou jamais pour faire évoluer leur carrière.

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Faire attention à soi

La perspective du vieillissement a aussi pour effet de pousser les quadras à faire plus attention à eux. Comme l’indique Véronika Kushtanina : « De manière assez surprenante, ce sont des discours souvent tenus par des hommes, tous milieux sociaux confondus, du cadre au chauffeur routier. Ils tendent alors à réduire leur consommation d'alcool, à faire du sport, à faire attention à ce qu'ils mangent, etc. »

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La génération sandwich

Une autre problématique qu’affrontent nombre de quadragénaires est la perception de faire partie d’une « génération sandwich », entre des parents qui vieillissent et ont des problèmes de santé, et des enfants qui ne sont pas encore devenus adultes. Ce qui peut multiplier par deux les charges familiales !

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Des preuves scientifiques ?

Et que dit la science de la crise de la quarantaine ? Ce que les anglo-saxons appellent la "mid-life crisis" a été documenté dans une étude de l'université de Warwick, en Angleterre. Avec des résultats sans appel.

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Une courbe du bonheur en U

Parmi les 50 000 personnes interrogées dans le cadre de l'enquête, une majorité a déclaré être heureuse jusqu'à l'âge de 40 ans et l'être à nouveau en vieillissant. Mais la tendance est opposée pour les quadragénaires, ce qui prouverait l'existence d'une courbe en U du bonheur selon les âges de la vie.

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Des résultats réfutés par d'autres chercheurs

Mais d'autres chercheurs ont réfuté les travaux de l'université de Warwick, comme le psychologue Christophe Fauré, cité par 'Les Échos', qui indique que « l’immense majorité des personnes ne présente pas de crise » à cet âge, mais vit simplement une période de transition.

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Des facteurs biologiques ou des circonstances personnelles ?

Selon un article de 'Live Science', également mentionné par 'Les Échos', la crise de la quarantaine ne serait pas un fait déterminé par des facteurs biologiques. Elle trouverait plutôt son origine dans des circonstances personnelles telles que des problèmes familiaux, professionnels ou de santé.

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Un moment pour réinventer sa vie

Quoi qu'il en soit, l’essentiel est de percevoir la vie de manière optimiste : la quarantaine est une période où le champ des possibles reste assez ouvert, mais où un adulte a acquis assez de maturité pour se projeter dans le temps long. La période idéale pour explorer de nouvelles possibilités ou pour réinventer sa vie !

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