Royaume-Uni : Poundbury, cette ville du sud de l'Angleterre imaginée par Charles III

Un terrain de jeu grandeur nature
Bienvenue à Poundbury
Une vision pour la Grande-Bretagne
Rejeter le modernisme, embrasser la tradition
Par décret royal
Une
Un mélange de logements privés et abordables
À l'encontre du développement immobilier conventionnel
Le roi jardinier
Tout l'opposé de Milton Keynes
Faux-semblant
Un centre-ville différent
Tout le monde n'y trouve pas son compte
Et vous pensiez que votre propriétaire était une vieille baderne !
Essais et erreurs
Un très beau parking
Le problème des voitures
Il a eu raison
William continuera-t-il l'œuvre de son père ?
Un terrain de jeu grandeur nature

Féroce critique des constructions d'après-guerre, Charles III a trouvé à Poundbury un terrain de jeu grandeur nature pour exprimer sa vision d'une architecture durable. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette bourgade pas comme les autres, continuez de lire cet article !

Bienvenue à Poundbury

Cette ville du comté de Dorset, dans le sud-ouest de l'Angleterre, compte près de 6 000 sujets de Sa Majesté. Derrière toutes ses façades faussement pittoresques, Poundbury a été construite en suivant, littéralement, une vision royale.

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Une vision pour la Grande-Bretagne

Selon le site officiel de la bourgade, Poundbury a été "conçue conformément aux principes d'architecture et d'urbanisme préconisés par Son Altesse Royale, Charles III, dans son ouvrage 'A Vision of Britain: A Personal View of Architecture'."

Rejeter le modernisme, embrasser la tradition

Le 'New York Times' explique que Sa Majesté a relaté dans son ouvrage que le Royaume-Uni devrait se concentrer sur les styles historiques et régionaux et résister au modernisme en matière d'architecture.

Par décret royal

L'ancien prince de Galles préconisait également que les bâtiments soient construits à partir de matériaux locaux, qu'ils ne dominent pas le paysage et qu'ils soient dotés d'enceintes et de cours communes afin de favoriser un sentiment d'appartenance à la communauté.

Une "extension urbaine"

Poundbury, décrit comme une "extension urbaine" de la ville de Dorchester, a commencé à être construite en 1993, lorsque Charles était prince de Galles et duc de Cornouailles. La bourgade devrait être achevée en 2025.

Un mélange de logements privés et abordables

Le site officiel de Poundbury indique que le village propose "un mélange de logements privés et abordables, ainsi que des emplois pour 2 640 personnes travaillant dans plus de 250 magasins, cafés, bureaux et usines".

À l'encontre du développement immobilier conventionnel

"Je souhaitais que Poundbury brise le moule du développement immobilier conventionnel et crée un lieu de vie, de travail et de loisirs attrayant", a déclaré Sa Majesté.

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"Une colonie urbaine prospère"

Le roi Charles ajoute : "Beaucoup de gens étaient convaincus que ce projet n'allait pas marcher, mais je suis heureux de constater que les sceptiques avaient tort. Poundbury est une colonie urbaine prospère".

Le roi jardinier

Charles III s'intéresse depuis longtemps à l'architecture et à l'urbanisme, ainsi qu'à l'agriculture, à l'environnement et aux médecines alternatives et complémentaires.

Tout l'opposé de Milton Keynes

Dans le même temps, le roi Charles a fait savoir qu'il n'aimait pas l'architecture moderne qui s'est imposée un peu partout dans les banlieues du Royaume-Uni. En photo, la ville de Milton Keynes est considérée comme la quintessence de l'urbanisme britannique d'après-guerre.

Photo : Magda Vrabetz / Unsplash

"Une utopie royale"

Charles III a réussi à canaliser ce que la BBC a décrit comme étant une "utopie royale".

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Faux-semblant

Dans un article de 2012, le 'New York Times' a décrit la ville comme "pittoresque", avec "des rangées de fausses maisons géorgiennes, certaines avec des tours d'horloge factices".

Photo : rhfhanssen / Unsplash

Un centre-ville différent

"Il n'y a pas de bâtiments en béton, comme on en trouve dans de nombreux centres-villes britanniques, ni de tours en verre avec des fenêtres allant du sol au plafond", souligne le 'New York Times'.

Photo : rhfhanssen / Unsplash

Tout le monde n'y trouve pas son compte

Toutefois, les réactions à l'égard de Poundbury ont été mitigées depuis la pose de la première pierre.

"Un Disneyland féodal"

Le journal britannique 'The Guardian' a rapporté que le style conservateur de Poundbury a "longtemps été raillé comme s'il s'agissait d'un Disneyland féodal" et un endroit où "le Prince Charles pouvait s'amuser au planificateur comme Marie-Antoinette jouait à la 'fermière' dans son hameau à Versailles".

Et vous pensiez que votre propriétaire était une vieille baderne !

Les résidents de Poundbury doivent suivre des règles strictes d'urbanisme. Par exemple, "il est interdit de peindre ou décorer l'extérieur de sa propriété sans le consentement de Son Altesse Royale".

Essais et erreurs

Cependant, les architectes admettent qu'il y a eu une phase d'essais et d'erreurs dans les premiers temps, au cours de laquelle des fautes ont été commises. Selon la BBC, sur les trois usines construites à Poundbury, certaines sont aujourd'hui à moitié désertes.

Un très beau parking

Les véhicules ont également constitué un problème pour Poundbury. Les garages construits pour les propriétés du village se sont avérés trop petits, si bien que de nombreuses personnes doivent garer leur voiture dans la rue, transformant ainsi de belles routes en parkings.

Photo : rhfhanssen / Unsplash

Le problème des voitures

Poundbury avait pour objectif de réduire le recours à l'automobile pour se déplacer. Cependant, 'The Guardian' a indiqué que les habitants utilisent plus souvent la voiture que les communautés voisines.

Photo : rhfhanssen / Unsplash

Il a eu raison

Néanmoins, de nombreux médias affirment que le temps a donné raison à l'actuel monarque britannique. 'The Guardian' décrit Poundbury comme étant un très grand succès. Charles III a réussi à créer un véritable espace mixte, où les habitants vivent à quelques minutes de marche du centre-ville.

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William continuera-t-il l'œuvre de son père ?

Maintenant que Charles n'est plus duc de Cornouailles, c'est son fils William qui est responsable de Poundbury. L'actuel prince de Galles conservera-t-il la vision unique de son père ?

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