SOS Fantôme : ils vivent dans un appartement hanté et demandent à être relogés

Esprit, entité, fantôme, poltergeist… Des mots empreints de fantastique pour certains et une expérience vécue pour d’autres. C’est le cas d’un couple de l’Ain se plaignant de manifestations paranormales dans leur appartement. Leur frayeur est telle que les deux amoureux sont incapables de dormir dans leur chambre depuis un mois et demandent à être relogés. Mais le motif “maison hantée” sera-t-il suffisant pour accéder à une telle requête ?

Tout a commencé à Replonges, dans l’Ain, en septembre 2020 lors d’un emménagement. Ce qui devait être un événement heureux pour Patricia et David a viré au cauchemar dès leur arrivée.

Pourtant, rien ne laissait présager une telle histoire puisqu’il ne s’agit ni d’une vieille bâtisse ni d’un lieu réputé pour son histoire tragique. En effet, l’immeuble dans lequel a emménagé le couple a été construit en 2016. Il est propre, lumineux et spacieux.

De plus, avant eux, le même appartement a été loué à deux reprises sans qu’aucun des habitants ne soient témoins des nombreuses manifestations dont Patricia et David ont fait part au magazine Le Progrès.

Mais pour les deux amants, c’est certain, leur logement est hanté par un spectre qui ne semble pas apprécier leur venue. “Ça a commencé par des ombres noires. Puis ça s’est amplifié : la lumière s’éteint, la TV s’allume toute seule, le téléphone se crypte, la vaisselle fait du bruit, etc.”, ont confié les tourtereaux apeurés au quotidien.

Leur quotidien est devenu un véritable enfer. Si bien qu’ils ont quitté leur chambre depuis un mois pour trouver refuge sur leur balcon, dans une tente. Une situation contraignante que le couple n’arrive plus à gérer. Ils ont alors fait appel en novembre dernier à un expert pour tenter de comprendre et chasser cette entité.

Selon le magnétiseur intervenu chez Patricia et David, le fantôme d’une femme ayant vécu au XIXème siècle serait bloqué dans les lieux et tenterait à tout prix de les en déloger. De quoi faire pâlir un peu plus le couple inquiet.

Le couple a dû prendre ses précautions. Ils évitent notamment de ranger leurs effets personnels dans les meubles et les disposent plutôt dans des cartons car autrement “les chaussures, le linge, tout était projeté au sol”.

Le bailleur social, Semcoda, refuse de les reloger. D’abord parce que l’historique des lieux ne permet pas de démontrer que ces manifestations surnaturelles pourraient être réelles. Ensuite, parce que le mari, David, est en invalidité et que sa femme s’occupe de lui.

Les logements sociaux disponibles sont limités et le couple n’a pas les ressources suffisantes pour se tourner vers le privé. Par désespoir, le couple s’est alors tourné vers les médias il y a quelques jours.

Le site internet Died In House permet de savoir si un drame a eu lieu dans votre appartement. Cette idée est venue à Roy Condrey après avoir reçu un message nocturne d’un de ses locataires l’avertissant de faits étranges dans sa propriété.

Roy a parcouru la toile pour se renseigner et a constaté que beaucoup de locataires et acheteurs potentiels se posaient la question quant à la “sûreté” des lieux avant d’emménager.

Si peu de personnes s’y intéressent avant d’acquérir un bien immobilier, notons que les maisons ayant vécu un drame meurtrier peuvent bénéficier d’un rabais à la vente. Une aubaine pour les courageux !

En avril 2011, à Nantes, l’homicide de toute une famille a fait les gros titres. Une mère et ses quatre enfants ont été retrouvés enterrés dans leur propriété après avoir été méthodiquement assassinés par le chef de famille. Face à une telle tragédie, comment remettre sur le marché un bien immobilier qui a vécu l’horreur entre ses murs ?

La maison de ce massacre n’a pu être vendue qu’en 2015 soit quatre ans après le drame. Un temps de latence qui s’explique certainement par la peur des acheteurs potentiels alors que le prix annoncé pour ce bien était de 290 000 euros au lieu de 490 000 euros.

En 2019, la maison était refaite à neuf et a pu être vendue, une seconde fois après le drame, à 479 000 euros. Les craintes vis-à-vis de cette maison semblent donc s’être dissipées. Pourtant, force est de constater que les premiers acquéreurs de ce bien, après le crime, ne sont pas restés bien longtemps…

Superstition ? Fantasme ? Nombreuses sont les histoires de maisons habitées par des esprits prenant un malin plaisir à perturber qui daignera y entrer. Le manque de preuves tangibles desservant généralement la crédibilité de ces affaires paranormales, les locataires/acheteurs apeurés n’ont pour seule issue que de partir. Mais encore faut-il en avoir les moyens financiers...