10 joueuses historiques du tennis féminin

Les stars féminines du tennis
Naomi Osaka
Première à déclarer forfait à Roland Garros
Billie Jean King
Championne et activiste
Maria Sharapova
Le scandale du dopage
Althea Gibson
La pionnière de Harlem
Justine Henin
Le duel des championnes
Suzanne Lenglen
Reine des courts et avant-gardiste de la mode
Amélie Mauresmo
Muscles et féminité
Margaret Court
Une ex-championne scandaleuse
Serena Williams
Un physique critiqué
Une icône féministe
Martina Navratilova
Une forme olympique
Les stars féminines du tennis

Le tennis est un sport qui depuis le début a fait la part belle aux femmes. Pour nous assurer que vous les connaissez toutes, nous vous proposons de dresser le portrait des joueuses de tennis qui ont révolutionné l’histoire du sport. D’hier à aujourd’hui, quelles sont les championnes qui ont été capables de bouleverser les codes en maniant la raquette ?

Naomi Osaka

Naomi Osaka est depuis 2019 la joueuse la mieux payée au monde devant Serena Williams, d'après le magazine Forbes. Elle est la première Japonaise à gagner un tournoi en Grand Chelem et à atteindre la tête du classement mondial. Ses nombreux titres remportés sur le court, ses positions sociales affirmées et son look japonisant ont participé à faire naître sa légende. Un manga a d'ailleurs été créé l'année dernière entièrement à son effigie.

Première à déclarer forfait à Roland Garros

Après sa victoire à Roland-Garros le 30 mai 2021, Naomi Osaka a refusé de répondre à la conférence de presse du tournoi et a écopé d’une amende de 15 000$. La numéro 2 mondiale a alors décidé de déclarer forfait cette semaine, un choix inédit dans l’histoire du tennis qu’elle a expliqué par le besoin de "préserver sa santé mentale".

Billie Jean King

L’Américaine Billie Jean King a été cinq fois numéro 1 mondiale de tennis féminin. La maîtresse du court a gagné 12 tournois du Grand Chelem dont 6 fois Wimbledon. Mise au défi devant un tel palmarès par l’ancien numéro 1 mondial Bobby Riggs, les deux champions se sont livrés un match historique nommé La guerre des s*xes qu’elle a remporté. Une victoire mythique adaptée au cinéma en 2017 où son rôle est incarné par Emma Stone.

Championne et activiste

En outre, Billie Jean King a joué un rôle essentiel pour les droits des femmes. En menaçant de ne pas participer au tournoi US Open de 1973, elle a obtenu l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes. L’ex-athlète est aussi l’une des premières sportives à faire son coming out dans les médias. En 2009, Barack Obama lui a décerné la médaille de la Paix. Aujourd’hui, l’ancienne tenniswoman s’est liguée avec son ami Elton John, qui a d’ailleurs écrit pour elle la chanson Philadelphia Freedom, dans la lutte contre le sida.

Maria Sharapova

En 2004, la tenniswoman a été la première Russe à gagner la finale de Wimbledon, et ce, à seulement 17 ans. Maria Sharapova est la joueuse la plus jeune de l’histoire à l’avoir remporté après Martina Hingis qui a gagné à 15 ans. C’est aussi la seule russe à avoir atteint la place de numéro 1 mondiale et gagné les quatre tournois du Grand Chelem. It-girl, riche et triomphante, la pro’ du tennis a multiplié les unes des magazines et était en 2015 la joueuse la mieux payée au monde.

Le scandale du dopage

En 2016, lors de l’ouverture de l’Open d’Australie, Maria Sharapova a été testée positive au meldonium, le produit dopant favori des sportifs russes. Cet incident a entraîné sa suspension pendant 15 mois et accéléré la fin de sa carrière de tennis.

Althea Gibson

En 1950, elle a été la première joueuse noire autorisée à participer aux US National Championships (ndlr : aujourd’hui appelé US Open) et la première aussi au tournoi de Wimbledon l’année suivante. Sa participation était déjà un exploit à une époque où la ségrégation raciale était très forte aux États-Unis.

La pionnière de Harlem

Issue des tristement célèbres quartiers de la banlieue new yorkaise de Harlem, rien ne la vouait à une telle destinée. Elle a été la première sportive noire à remporter des tournois du Grand Chelem dont Roland Garros (1956), US National (1957) et Wimbledon (1957). D’autre part, Althea Gibson a été la première femme noire à recevoir un trophée des mains de la reine Elizabeth II et à faire la couverture du magazine Times.

Justine Henin

La joueuse belge Justine Henin a remporté sept titres en Grand Chelem et une médaille d’or face à Amélie Mauresmo aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. Selon une liste établie par la chaîne américaine Channel Tennis des 10 meilleures joueuses de tennis au monde, Justine Henin est classée 9ème. Le champion de tennis John McEnroe l’a désignée comme étant le "meilleur revers du monde".

Le duel des championnes

La carrière de Justine Henin a été fortement marquée par sa rivalité avec une autre grande joueuse belge, Kim Clijsters. Issues du même pays, de la même génération et ayant atteint le toit du tennis mondial, les deux adversaires se sont livrées bataille tout le long des années 2000. Un combat que Justine Henin a remporté en portant aujourd'hui le titre de la meilleure joueuse belge de l’histoire du tennis.

Suzanne Lenglen

Surnommée "La Divine", la compétitrice française Suzanne Lenglen est la première star internationale du tennis féminin. En 1915, à l’âge de 15 ans, elle était déjà championne du monde. La redoutable Suzanne Lenglen a gagné 341 matchs sur les 348 qu’elle a joués. En signe d’hommage, le deuxième grand court du stade Roland-Garros qui accueille chaque année la finale dames de tennis porte son nom.

Reine des courts et avant-gardiste de la mode

Suzanne Lenglen était aussi une prêtresse de la mode qui a contribué à la modernisation de la condition des femmes. Ses avant-bras découverts pendant les matchs, son look soigné, ses foulards colorés et sa peau maquillée ont détonné à une période d’avant-guerre où les us et les coutumes étaient austères.

Amélie Mauresmo

Championne du monde junior à 17 ans et finaliste de l’Open d’Australie à 19 ans, c’est la seule française à avoir été numéro 1 mondiale, hommes et femmes confondus. Amélie Mauresmo est aussi la première femme capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis.

Muscles et féminité

Le corps d’Amélie Mauresmo a fait l’objet de maintes critiques pendant son ascension dans le tennis. Ses muscles saillants et son visage fort ont suffi à mettre en doute sa féminité. Des critiques qui ont soulevé un point important : les femmes n’étant pas représentées à parité égale dans le monde du sport sont encore bien souvent masculinisées.

Margaret Court

L’ancienne championne australienne Margaret Court détient le record historique des titres remportés aux tournois du Grand Chelem aussi bien par les femmes que par les hommes avec 24 trophées. Des résultats qui pourront éventuellement être égalés lors d’une prochaine victoire de Serena Williams qui détient 23 titres.

Une ex-championne scandaleuse

Margaret Court n’est pas connue uniquement pour son jeu au tennis. Reconvertie pasteur pentecôtiste, elle a tenu sur une radio chrétienne australienne en 2017 un discours en faveur de l’apartheid accompagné de propos homophobes. Une opinion qui a déclenché la fureur de plusieurs personnalités du tennis dont Martina Navratilova qui a milité en janvier 2020 pour que le stade australien Margaret Court Arena soit débaptisé.

Serena Williams

Celle qu’on ne présente plus a été quatre fois médaillée d’or olympique. Serena Williams a gagné 23 titres sur 28 joués en Grand Chelem. Elle a atteint la place de numéro 1 mondiale pendant 319 semaines soit plus de six ans.

Un physique critiqué

La joueuse de tennis afro-américaine a souvent fait les gros titres pour ses prouesses tennistiques puisqu’elle détient plus de titres que Roger Federer mais aussi pour son physique musclé souvent critiqué.

Une icône féministe

Tout au long de sa carrière, Serena Williams a scandé ses convictions et pris position contre le racisme, les violences conjugales et les armes à feu. Elle incarne par ailleurs la diversité dans les sports de compétition et l’émancipation des jeux olympiques féminins.

Martina Navratilova

Exilée aux États-Unis à 18 ans, la Tchécoslovaque a gagné à Wimbledon son premier titre en Grand Chelem en 1978, soit trois ans après son arrivée sur le sol américain. Martina Navratilova est la troisième joueuse de l’histoire à avoir accompli un "Grand Chelem total" en gagnant les quatre tournois (en simple, en double dames et en double mixte).

Une forme olympique

En 2003, Martina Navratilova a gagné à 46 ans le double mixte de l’Open d’Australie et de Wimbledon avec Leander Paes, faisant d’elle la plus titrée des stars du tennis de l'ère Open. L’année suivante, elle est devenue la plus vieille joueuse à remporter un match en simple à Wimbledon. Elle a ainsi prouvé que le sport n’est ni une affaire de genre ni une affaire d’âge.

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