Christophe Colomb aurait été un Juif séfarade originaire de Valence (Espagne), d'après une étude récente

Un Juif séfarade
Un mystère résolu ?
Sa tombe exhumée
Un grand voyageur, mort comme vivant
Le nouveau monde comme lieu de repos
À Cuba puis en Espagne
Des preuves à partir d'une boîte de conserve
Une poignée de fragments d'os
Des résultats révélés dans un documentaire
Une quantité suffisante
Les indices d'une origine juive
Converti pour éviter les persécutions
Le destin des séfarades
Originaire de Valence ?
Des affirmations contestées
Des données absentes
Peu de conclusions définitives
Un chercheur sceptique
D'autres experts peu convaincus
Pas de chromosome spécifiquement juif séfarade
Partout et nulle part
Un Juif séfarade

L'explorateur à l'origine de la découverte de l'Amérique, Christophe Colomb, était un Juif séfarade d'Europe occidentale, d'après une étude menée pendant 22 ans par le scientifique légiste espagnol Miguel Lorente.

Un mystère résolu ?

Cette découverte prétend résoudre le mystère des origines de l'explorateur, auquel on a attribué des racines variées : génoises, portugaises, grecques, basques et même britanniques.

 

 

Sa tombe exhumée

Pour parvenir à sa conclusion, Lorente a fait exhumer ce qui est censé être la tombe de Colomb dans la cathédrale de Séville, ainsi que celle de son fils Hernando.

Un grand voyageur, mort comme vivant

Le doute quant au fait qu'il repose bien à Séville vient du fait que, comme de son vivant, l'explorateur a beaucoup bougé après sa mort.

 

Le nouveau monde comme lieu de repos

Tout d'abord, à sa demande, il fut emmené de Valladolid, en Espagne, pour être enterré sur l'île d'Hispaniola – l'actuelle Haïti/République dominicaine – qu'il a découverte en 1492.

À Cuba puis en Espagne

Colomb fut ensuite déplacé à Cuba en 1795, avant d'être ramené en Espagne en 1898, vraisemblablement pour être inhumé aux côtés de son fils dans la cathédrale de Séville.

Des preuves à partir d'une boîte de conserve

Lorente a obtenu des preuves supplémentaires pour son étude à partir d'une boîte de conserve remplie d'eau, conservée dans une fabrique de poterie installée dans un ancien monastère chartreux à Séville, et censée contenir les restes du frère de l'explorateur, Diego Colomb.

 

Une poignée de fragments d'os

Toutefois, la tombe de Colomb était pauvre en matériel à exploiter. L'anthropologue légiste Miguel Botella a déclaré au média espagnol El País qu'il n'y avait que 150 grammes de fragments d'os, le plus grand d'entre eux mesurant quatre centimètres de long.

Des résultats révélés dans un documentaire

L'ADN de ces fragments a été comparé à celui d'Hernando et de Diego, et les résultats ont été révélés dans un documentaire intitulé « ADN de Colomb : la véritable origine ».

Une quantité suffisante

« Nous avons de l'ADN de Christophe Colomb, de manière très partielle, mais suffisante. Nous avons de l'ADN d'Hernando, son fils », a déclaré Lorente dans l'émission.

Les indices d'une origine juive

« Et à la fois dans le chromosome Y (masculin) et dans l'ADN mitochondrial (transmis par la mère) d'Hernando, il y a des traits compatibles avec une origine juive. »

Converti pour éviter les persécutions

L'explication serait que Colomb aurait dissimulé sa judéité et se serait converti au catholicisme pour éviter la persécution des Rois Catholiques, Isabelle et Ferdinand – les mêmes monarques qui ont financé son premier voyage.

Le destin des séfarades

Le terme "séfarade" est dérivé du mot hébreu pour "Espagne". De nombreux Juifs ont vécu et prospéré en Espagne sous le règne de l'islam, mais ils ont été sommés par les Rois Catholiques de se convertir ou d'être expulsés. La majorité des Juifs séfarades vivent maintenant en Israël.

Originaire de Valence ?

Lorente ajoute que Colomb serait né en Europe occidentale et qu'il serait originaire de la ville de Valence, située sur la côte méditerranéenne de l'Espagne.

Des affirmations contestées

Jugées « presque complètement fiables », les affirmations de Lorente ont cependant été contestées par certains experts légistes en Espagne.

 

 

Des données absentes

Cité par El País, le généticien Antonio Alonso (sur la photo) a déclaré : « Du point de vue scientifique, aucune évaluation ne peut être faite après avoir visionné le documentaire, car celui-ci ne fournit aucune des données sur lesquelles l'analyse est basée. »

Photo : capture d'écran / page LinkedIn

Peu de conclusions définitives

L'anthropologue légiste Botella a passé six jours à analyser les os récupérés de la tombe de Colomb avec des scanners laser, concluant que la seule certitude était qu'ils appartenaient au même homme, âgé de 50 à 70 ans.

Un chercheur sceptique

À l'époque de l'exhumation, en 2003, il n'était pas possible d'extraire l'ADN des os, explique Botella, ajoutant qu'il s'est retiré de cette recherche, ne souhaitant pas y participer davantage.

 

D'autres experts peu convaincus

Expert en génétique des populations, Antonio Salas a, lui aussi, fait part de ses réserves à El País : « Ce n'est qu'à la fin [du documentaire] qu'il est mentionné que la seule chose récupérée des restes présumés de Christophe Colomb était un profil partiel du chromosome Y. »

Photo : capture d'écran du documentaire “ADN de Colomb : la véritable origine”

Pas de chromosome spécifiquement juif séfarade

« Le problème est que le chromosome Y ne représente qu'une infime fraction de notre ADN et de notre ascendance », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il « n'existe aucun chromosome Y qui puisse être défini de manière univoque comme juif séfarade. »

 

 

Partout et nulle part

Salas a cité cette formule du généticien renommé Mark Jobling : « La meilleure réponse à la question 'Où vivaient mes ancêtres ?' serait 'Partout' ».

 

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