La tragédie du Covid-19 se poursuit : après l'Inde, le Népal

Le Népal estime le nombre de personnes infectées à 60 000. C'est moins qu'en France, mais vu la taille du pays et les infrastructures présentes, le phénomène est inquiétant. Il commence d'ailleurs à avoir des répercussions dans les hôpitaux.

L'image des incinérations massives comme celle de cette photo résume bien la situation à laquelle doit faire face le Népal actuellement. Le pays connaît un pic d'infections au moment même où l'Inde voisine devient incontrôlable. Au Népal, il y a eu plus de 7 000 infections par jour au cours des derniers jours.

Le gouvernement a décidé de fermer les aéroports et d'annuler tous les vols. Cela implique un sacrifice économique pour un pays qui vit, dans une large mesure, du tourisme et des expéditions vers l'Himalaya. C'est précisément maintenant la saison pour ce type de visiteurs.

Si en France, on compte un taux d'infection de 8,5% de la population, pourquoi les chiffres du Népal sont-ils inquiétants ? Avec ses 0,21% de la population infectés, et ses 3 000 morts depuis le début de l'épidémie de Covid-19, le pays semble s'en sortir plutôt mieux que d'autres. Pourtant, ces résultats fonctionnent comme un signal d'alarme car l'on craint que le variant indien (plus dangereuse) fonctionne comme une bombe épidémique dans cette petite nation.

Il est clair que le virus Covid 19 ne connaît pas de frontières et il n'est pas question de faire preuve d'insouciance ou de relâcher la pression sous prétexte de chiffres pas si mauvais. Des pays comme l'Inde et le Népal, initialement épargnés par la pandémie, se retrouvent soudainement en état d'alerte.

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De plus, au Népal, ceux qui ne portent pas de masque ou passent outre les règles de confinement ont même été punis d'emprisonnement.

Katmandou, la capitale du Népal, offre des images comme celle-ci aux portes de ses hôpitaux. Les soins de santé népalais sauvent des vies, mais des décès surviennent inévitablement.

La paralysie des expéditions vers l'Everest aurait également pour raison l'utilisation de toute réserve d'oxygène. Les bonbonnes utilisées pour gravir la montagne devraient aller dans les hôpitaux.

Le virus a frappé violemment en ce mois de mai alors que le Népal prend au sérieux la lutte contre le Covid 19 depuis le début de la pandémie et met en place des mesures d'hygiène et de stérilisation importantes depuis que le coronavirus est connu pour être dangereux.

Si la vaccination progresse, le danger ne cesse pas pour autant et le feu des crémations est un signal d'urgence. Les autorités scientifiques continuent d'insister : plus vite le plus grand pourcentage de la population sera vacciné, plus vite nous mettrons fin à ces vagues dévastatrices de Covid 19.