Les raisons pour lesquelles le variant indien du COVID-19 inquiète

Alerte mondiale suite à la catastrophe du Covid-19 en Inde
Son nom est B.1617
Le pire scénario : le variant résiste aux anticorps des vaccins
Mais cette souche est-elle vraiment la cause de la catastrophe en Inde ?
Autres facteurs à l'origine de l'épidémie
Qu'en dit l'OMS ?
Il s'agit d'une mutation intéressante - mais pas encore préoccupante -
Il a été détecté en dehors de l'Inde
L'Inde, un lieu idéal pour les mutations du COVID
Comment éviter l'apparition de nouvelles souches ?
Même en présence de mutations, il est judicieux de se faire vacciner
Ne pas exagérer le risque, mais vacciner
De grandes régions du monde continuent d'être exposées
Ce qui a mal tourné en Inde
Alerte mondiale suite à la catastrophe du Covid-19 en Inde

L'Inde vit des jours critiques, alors que la deuxième vague de COVID-19 dans le pays infecte des centaines de milliers de personnes. Certains pensent qu'une variante locale du virus est à l'origine de cette tragédie. Cette mutation pourrait présenter des caractéristiques inquiétantes. Que savent les experts à ce jour sur le variant indien du COVID-19 ?

Son nom est B.1617

Selon les premières études scientifiques, le nouveau variant indien présente trois mutations par rapport aux autres souches du virus. Ces trois mutations rendent le virus beaucoup plus apte à envahir les tissus humains tout en échappant à la protection immunitaire de la personne.

 

Le pire scénario : le variant résiste aux anticorps des vaccins

Dans le pire des cas, le variant indien peut même être capable de résister aux anticorps des personnes vaccinées ou de celles qui ont eu la maladie avec un autre variant. Les anticorps créés par ces personnes pourraient ne pas les protéger de la maladie dans ce scénario catastrophe.

Mais cette souche est-elle vraiment la cause de la catastrophe en Inde ?

Certains experts doutent que cette nouvelle souche du coronavirus soit la seule cause de l'explosion du nombre de cas en Inde. D'éminents scientifiques affirment que le variant a déjà été détecté il y a plusieurs mois, et que ce n'est que maintenant que la propagation du COVID-19 a explosé dans le pays.

 

Autres facteurs à l'origine de l'épidémie

Ces experts affirment qu'au lieu d'un nouveau variant, ce sont les conditions sociales de l'Inde pendant la pandémie qui sont en cause, et qui ont permis au virus de se propager comme il l'a fait. Ils pointent du doigt l'excès de confiance après une vague précédente de la pandémie initialement bénigne, combiné aux conditions sanitaires de l'Inde et à la promiscuité dans les environnements urbains.

Qu'en dit l'OMS ?

Quoi qu'il en soit, l'Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre les dangers de ce variant indien, suggérant qu'il est plus contagieux et peut échapper à la vaccination. La possibilité scientifique est là, même si les doutes sont nombreux.

Il s'agit d'une mutation intéressante - mais pas encore préoccupante -

L'OMS a inclus le variant indien dans la liste des mutations "intéressantes" (c'est-à-dire à étudier et à surveiller), mais pas dans la liste des variants "inquiétants" comme ceux du Royaume-Uni, du Brésil, de l'Afrique du Sud et de la Californie.

Il a été détecté en dehors de l'Inde

Jusqu'à présent, le variant indien a été détecté dans quelque 19 pays du monde. Cependant, il s'agit toujours de cas isolés, sans transmission communautaire jusqu'à présent. De toute évidence, il est essentiel que la mutation indienne ne se propage pas dans les pays où la vaccination est actuellement en cours et avancée, car elle pourrait interférer avec la vaccination de masse.

L'Inde, un lieu idéal pour les mutations du COVID

Ravi Gupta, professeur de microbiologie à l'université de Cambridge, a déclaré à la BBC que "la surpopulation et la densité de l'Inde en font un incubateur parfait pour l'émergence de variants du virus."

Comment éviter l'apparition de nouvelles souches ?

La vaccination de masse est le seul moyen de stopper l'émergence de nouveaux variants. Tant que le virus infecte les gens et les rend malades, il peut se déplacer librement d'un organisme à l'autre. En se déplaçant, le virus "apprend" à échapper aux barrières qui tentent de l'arrêter.

Même en présence de mutations, il est judicieux de se faire vacciner

Dans tous les cas, même si le variant contourne le vaccin, il est fort probable que le virus muté fasse moins de dégâts dans le corps d'une personne vaccinée que dans celui d'une personne non immunisée. De plus, les vaccins peuvent être reprogrammés pour s'attaquer au nouveau variant.

Ne pas exagérer le risque, mais vacciner

Lorsqu'on a appris l'existence des variants britannique et californien, on a craint qu'ils ne créent un "enfer sur terre". Il a depuis été démontré que les mesures de sécurité et les vaccins peuvent stopper la propagation du coronavirus, malgré les nouvelles mutations.

Il est préférable de prendre une position intermédiaire, sans être ni catastrophiste, ni absurdement confiant. Les scientifiques s'accordent à dire qu'il est moins probable que de nouveaux variants apparaissent tant que les gens sont vaccinés aussi rapidement et massivement que possible.

 

 

De grandes régions du monde continuent d'être exposées

Outre l'excès de confiance, un autre risque de cette pandémie mondiale est le fait que les régions pauvres de la planète restent largement non vaccinées. Plus il faudra de temps pour que tous se fassent vacciner de manière égale, plus le risque de mutations dangereuses sera élevé. Face à la pandémie, soit l'ensemble de l'humanité est sauvée, soit nous courons le risque que personne ne soit sauvé. La vaccination doit atteindre toutes les régions du monde.

Ce qui a mal tourné en Inde

Les soins hospitaliers pour l'ensemble de la population, la solidarité internationale et la vaccination de masse sont les outils permettant d'éviter que la pandémie ne devienne incontrôlable. Dans le cas de l'Inde, selon les experts, ces mesures n'ont pas été appliquées.

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