Le Sénégal victorieux à la CAN : revivez la compétition en images !
Pour la première fois de leur histoire, les Lions de la Terranga ont remporté la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Opposé à l'Égypte, le Sénégal n'avait pas pu faire la différence dans le temps réglementaire (0-0). Mais Sadio Mané, la star de Liverpool, a inscrit le penalty décisif lors de la séance de tirs aux buts. Une consécration après la finale perdue de 2019.
Coéquipier de Mané en club, Mohamed Salah échoue pour la seconde fois à monter sur le toit de l'Afrique avec l'Égypte, après la défaite en finale contre le Cameroun lors de la CAN 2017.
Hôte de la compétition cette année, le Cameroun termine troisième. Éliminé en demi-finale par l'Égypte, il a triomphé aux tirs aux buts du Burkina Faso, qui avait perdu en demies contre le Sénégal.
À noter l'incroyable contre-performance de l'Algérie, tenante du titre après sa victoire en 2019. Les Fennecs ont terminé derniers de leur poule de qualification avec seulement un point (un nul, deux défaites), derrière la Côte d'Ivoire et d'autres sélections moins prestigieuses comme la Guinée équatoriale et le Sierra Leone.
Une prestation d'autant plus décevante que le Maroc et la Tunisie, les rivaux traditionnels de l'Algérie, sont parvenus quant à eux jusqu'en quarts de finale de la compétition.
Récompense de sa belle performance et de celle de son équipe, Sadio Mané a été désigné meilleur joueur de la compétition et son coéquipier Édouard Mendy meilleur gardien. Avec un total de 8 réalisations, le camerounais Vincent Aboubakar termine meilleur buteur de la CAN 2022.
Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu dans cette CAN qui a débuté le 9 janvier dernier. Plusieurs couacs ont perturbé le déroulement des matchs, faisant même surgir des polémiques et interrogations…
Une tragique bousculade faisant au moins 8 morts et de nombreux blessés. La scène s’est déroulée lundi 24 janvier, aux abords du stade d’Olembe dans la capitale camerounaise. Avant la rencontre opposant le Cameroun aux Comores, un mouvement de foule à l’entrée du stade a entrainé la mort d’au moins huit personnes et une cinquantaine de blessés selon le dernier bilan rapporté par l’AFP.
Par ailleurs, cette édition de la Coupe d’Afrique des Nations s’est ouverte dans un contexte bien particulier. La compétition a en effet été menacée par plusieurs groupes. D’un côté par des séparatistes anglophones camerounais réclamant l’indépendance de leurs régions. De l’autre, par des djihadistes de Boko Haram et de l’État Islamique. Ambiance.
Face à ces menaces, considérées comme "très sérieuses", qui pesaient sur la compétition, le Cameroun a dû renforcer la sécurité sur son territoire, et notamment celle dans la zone anglophone du pays où se jouaient les matchs du Groupe F. Pour éviter des attaques séparatistes, l’armée et des forces de sécurité y ont été déployées.
Ce couac s'est déroulé au stade de Limbé, juste avant que ne débute le match opposant la Mauritanie au Gabon. Au moment de jouer les hymnes nationaux, les joueurs mauritaniens ont été surpris de ne pas entendre leur hymne. La CAF semble s'être complètement emmêlée les pinceaux, puisque ce n'est pas l'hymne de la Mauritanie qui a retenti dans le stade, mais un tout autre. Malaise !
Dans une lettre adressée à la Mauritanie, le secrétaire général de la Confédération Africaine de Football (CAF), Véron Monsengo-Omba, a présenté ses excuses et a précisé « avoir bien reçu de votre part l’hymne national mauritanien actuel, mais qu’un problème technique a empêché l’ingénieur du son d’accéder au fichier audio correspondant. (…) Soyez sûr que tout a été mis en œuvre pour qu’un tel incident soit évité à l’avenir. »
En raison d'une forte humidité dans la région de Douala, la pelouse de son stade Japoma, construit pour l'occasion, s'est révélée être dans un piteux état. Le 20 janvier dernier, l'Algérie avait d'ailleurs demandé a délocaliser son match face à la Côte d'Ivoire, en raison du mauvais état de ce terrain. Mais cette requête n'avait pas été prise en compte. La demie-finale qui devait être disputée à Douala a finalement été organisée à Yaoundé.
La pandémie de la COVID-19 a, non sans surprise, aussi perturbé la CAN. Malgré un protocole sanitaire très strict, plusieurs sélections ont été touchées par le virus, avant et pendant la compétition. Ainsi, les équipes du Sénégal, de la Tunisie, du Zimbabwe, du Burkina Faso, des Comores et du Gabon (qui a dû se passer de son meilleur attaquant, Pierre-Emerick Aubameyang) ont été privés de certains de leurs joueurs.
Par ailleurs, certaines sélections ont émis des doutes concernant la viabilité des tests COVID. Après avoir eu plusieurs joueurs de son équipe et son entraineur testés positifs au début de la compétition, la Fédération du Burkina Faso a protesté contre ces résultats, révélant des anomalies au moment du protocole de prélèvements.
Alors que le gardien de la sélection comorienne Ali Ahamada a été testé négatif à la COVID-19 lundi matin, la CAF a pourtant considéré que le joueur ne pourrait pas jouer le soir même face au Cameroun. La raison ? Un changement de règlement de dernière minute stipulant que les joueurs testés positifs (le gardien l’était deux jours avant) devaient désormais se confiner pendant 5 jours, contre deux depuis le début de la compétition.
Ce match du lundi 24 janvier entre le Cameroun et les Comores aura décidément fait couler beaucoup d'encre. N'ayant pas bénéficié d'une escorte de la police, le bus des joueurs Comoriens s'est retrouvé coincé dans les embouteillages, sur le chemin du stade. Prenant du retard, les joueurs ont donc été obligés de s'habiller dans le bus et de commencer à s'y entrainer. Une scène surréaliste filmée par des joueurs de l'équipe.
Finalement, l'équipe des Comores a dû jouer la rencontre avec un joueur de champ dans ses buts, et a même été réduite à 10 dès la sixième minute du jeu. Malgré toutes ces péripéties, la sélection qui disputait pour la première fois de son Histoire un huitième de finale, a perdu la rencontre (2-1) la tête haute, en réalisant un très bon match. Et c'est la seule chose qu'il faudra retenir !
Un épisode qui a fait le tour du monde ! Le mercredi 12 janvier, l'arbitre zambien de la rencontre Tunisie - Mali (0-1) a sifflé la fin du match... à la 85ème minute. La scène a alors suscité l'incompréhension sur le terrain et dans les tribunes.
Après plusieurs minutes, Janny Sikazwe revient sur sa décision et relance le match. Mais à la 89ème minute et 45 secondes, l'arbitre siffle de nouveau la fin du match. Il ne laisse alors aucun temps additionnel, et ce malgré neuf changements de joueurs et plusieurs arrêts de jeu, dont celui qu'il avait lui-même provoqué. Les Tunisiens repartiront furax, et on les comprend ! Plus tard, on apprendra que l'arbitre aurait souffert d'une insolation pendant le match, ce qui expliquerait ses décisions étranges...
La multiplication de ces petites et grandes polémiques dégradent sévèrement l'image du football africain. Mais il faut surtout retenir l'aspect sportif de la compétition, avec la qualification historique des Comores en huitièmes de finale, les coups francs majestueux d'Achraf Hakimi pour le Maroc et la victoire finale du Sénégal contre l'Égypte.
La CAN terminée, c'est désormais vers la Coupe du monde, qui aura lieu à la fin de l'année au Qatar, que se tourne le football africain de sélection. Dix équipes sont encore en course pour cinq places à prendre... Elles se départageront lors de matchs à élimination directe au mois de mars.
Le Sénégal retrouvera l'Égypte dans une revanche de la finale, tandis que les autres matchs opposeront le Cameroun à l'Algérie, le Ghana au Nigéria, la République démocratique du Congo au Maroc et le Mali à la Tunisie. Rendez-vous fin mars pour connaître les cinq sélections qui se rendront au Qatar !